Quand sur le sentier côtier certains se refusent ostensiblement au salut ou au bonjour, un petit garçon heureusement vient te réconcilier avec l’humanité… Histoire vraie !
C’était sur le sentier côtier, où nous marchions endimanchés Entre les embruns le soleil, ici vois-tu tout m’émerveille C’est un petit sentier étroit entre la lande et les rochers Mais qui te met le cœur en joie, là où se mêle l’eau au ciel Nous avons pour commencer croisé un petit chien tout seul Celui-là pour nous saluer, jappa une fois pas bégueule Il fut suivi par un monsieur très sérieux dans son costume gris Qui souleva haut son chapeau dès lors que de loin il nous vit Un peu plus loin sur le chemin était une dame essoufflée Qui nous salua s’excusant, et se mettant sur le côté Madame ne vous en faites pas, merci, oui nous pouvons passer Nous avons tout notre temps, et toutes sortes d’amabilités Puis ce fut la grande famille du grand-père à la petite la fille Je leur lançais mon bonjour, fort amène et sans détour On dira que j’me formalise, ce ne sont là que peccadilles Mais aucun de mes saluts, ne trouva jamais retour Ni du vieux droit dans les yeux, ou de l’ado fort sérieux Des parents indifférents, je n’obtins alors rien de mieux L’oncle me regarda si froid, que j’en ressentis l’effroi Et frappé d’indignité, glacé, je fus tout en émoi… Ce ne sont que des bonjours, des petites politesses Sûrement me sentis-je bête au bord de la maladresse D’avoir salué si bas, cette troupe qui n’avait pour moi Qu’indifférence glaciale, ces gens qui ne nous voyaient pas Nous continuâmes la route, un peu silencieux sans doute Mais il y avait dans le vent qui glissait un goéland, Encore une famille devant, tu vois maintenant je redoute De saluer sans retour tous ces gens indifférents ! Et là ça n’a pas loupé, ils sont restés bien guindés Et de leur dire mon bonjour, je me sentais bien balourd Eux n’ont plus n’ont pas répondu, est-ce qu’on s’habitue ? Leur gamin sur le chemin, traînait loin aux alentours Nous les avons dépassés, prêts bientôt à les oublier Lorsque le petit garçon près de nous comme un papillon Est venu plein de sourires, gentiment nous saluer Et de caresses pour le chien, gentil moussaillon Il avait dans ses grands yeux, des étoiles et de la lumière Toute la gentillesse du monde que n’avait pas son père Il était simplicité, il nous prit en amitié Jusqu’à ce que la voix de sa mère, lui crie dessus sans pitié Il les rejoint en courant, se retourna doucement Et de sa main ouverte d’enfant, nous salua, nous salua vraiment ! Merci ! Petit enfant !