Merci ! Pour la fête ! Pour la douceur de l’air et la lumière ! Merci pour les sourires, les jappements joyeux de la jeune chienne rencontrée, les rires des enfants, l’essaim des vélocipédistes fonçant sur la route, l’âcre cri du geai des chênes sans gêne et les fleurs festoyant dans les jardins, merci à toutes et tous pour votre belle participation, grâce à vous j’ai pris une belle bolée d’insouciance comme une récompense bue sans vergogne.
La belle promenade
Oubliant son arthrose et son âge, Galou le chien est aux effluves, le débusqueur d’odeurs. Il a déniché le passage des chevreuils qui savent s’agriper à la falaise pour grimper sur le causse. Il sait tout des signatures invisibles. Une martre ? Un écureuil ?
Il fut déçu. Dans la prairie les vaches étaient absentes. Il a des amies incontestables parmi les génisses curieuses. Évadées ? Trop tôt pour aller se faire traire.
Est-ce du luxe ? Je te le dis, c’est grand luxe que d’habiter à deux pas de cette belle prairie. Si la main de l’homme est passée, une œuvre d’art est là. Merveille gratuite.
Toute la promenade est ainsi rythmée de surprises, de couleurs…
Je suis convaincu que le chien apprécie comme moi les beaux paysages.
Gratitude
Qui remercier pour tout ce qui surgit ainsi ? Cet accord. Dans ce bout du monde, on se sent protégé. L’enfant intérieur peut jouer et rêvasser librement. Tout raconte une histoire ici.
La micheline, la vieille gare, le pont de fer, le village et les jardins au bord de l’eau.
La rivière bien sûr. Elle règne ici.
Il faut quitter l’Aveyron pour le Lot. Passe la passerelle métallique ! Piéton, j’y tremble un peu, je vois l’eau sous mes pieds. Le chien n’en mène pas large. Les pneus des voitures y font leur chanson. Ça jubile !
Le calme est apparent, le niveau a monté. Les pêcheurs sont en place. Un garçon lit au bord de l’eau, ne pas le déranger. Il se souviendra sûrement plus tard non seulement du roman, mais du lieu où il l’aura lu.
Jusqu’à l’apparent désordre qu’osent les plantes semées, mêlées aux plantes libres, adventices, roseaux… tout se peint sous les yeux dans une composition foisonnante et inspirante. Reviens demain ! Un autre spectacle sera donné.
Si j’avais été peintre j’aurais posé mon chevalet par là, quelque part au bord du Lot.
Alors oui, on ne peut que ressentir de la gratitude pour le paysage, pour celles et ceux qui le composent, le traversent, le préservent.
C’est juste un écrin de paix, de douceur et je vous assure que cela rend ceux qui y vivent reconnaissants et attentifs.
La bonne fatigue
Mon fidèle compagnon n’avait pas peur de dévorer dix ou douze kilomètres il y a encore peu d’années… Escalader les montagnes n’est plus si facile. Il a marché quatre kilomètres et rentrant à la maison après avoir bu son eau fraîche, il a embrassé la chatte avant de s’endormir content à mes pieds. Et je crois bien que je me suis endormi aussi… cédant à la douce plénitude…
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