Bonjour ou bonsoir ! Je sais bien. Dire : chat suffit ! est un jeu de mots facile. Un truc de fin de vacances. Un mot qu’on dit pour jouer dans ce genre de journée qui précède le départ. On traine un peu, histoire de profiter du temps libre avant le voyage et la reprise. Enfin, ce n’est pas moi qui part et puis je suis tout le temps en vacances, mais c’était l’ambiance aujourd’hui ! Alors mon billet musarde… de chat en réseau…
Chat mère et fils
Monsieur Jaha
C’est Monsieur Jaha, ci-devant parisien chat qui rendait visite ces jours-ci à sa mère, dame Isis.
Qui pourrait penser en voyant ce gros matou d’appartement qu’il est son enfant ? Nous ne savons pas bien s’il est aussi le fils d’Igor, le défunt mari d’Isis disparu dans des circonstances mystérieuses… « Maman c’est sûr, Papa peut-être… »
Un prof de sciences nous avait effaré quand j’étais jeune en nous assénant de la statistique redoutable : 10% des enfants ne sont pas les héritiers du père qu’ils croient. On s’est regardés dans la classe, nous les élèves-instituteurs… En ce temps là, les facteurs étaient très présents et les prêtres débonnaires consolaient volontiers la ménagère.
Ah si seulement j’avais pu faire partie des 10 %, y aurais-je gagné au change ?
En tout cas, ce parisien de Jaha s’est hasardé à l’exploration du jardin. Il s’est repu d’herbe fraîche. Surtout, il a pris le goût de la nature, de la liberté qui lui est si peu familière.
C’est amusant comme le chien le reconnaît affectueusement et sa mère jalouse maintient la hiérarchie devant le bol de croquettes.
Isis fréquente
Ayant mis son veuvage de côté je crois bien qu’Isis fréquente un chat qui l’attendait discret et qui lui ressemble fort. Nonobstant habitué des lieux, chat du voisin propriétaire, il lui fait la cour avec une certaine timidité.
On se regarde des heures, silencieusement, on s’avise, se dévisage muets. Le reste ne m’appartient pas.
Je ne commente pas plus. Isis dûment stérilisée peut fréquenter librement, elle est grande…
Fred m’effraie
Enfin Threads. C’est le nouveau réseau que Meta vient de lancer pour concurrencer X. J’y suis allé pour voir, aimant juger sur pièces… Il y a longtemps que j’ai quitté Twitter, avant qu’il ne devienne X. Vu le climat et l’ambiance, j’ai été content de pouvoir me replier sur une instance Mastodon.
Si nombre de personnes à l’ouverture du réseau espéraient un lieu « safe » et assuraient pouvoir influencer l’algorithme en bloquant les toxiques de l’extrême droite et autres provocateurs… force est de constater qu’en peu de temps l’ambiance est devenue délétère. Ce qui est intéressant c’est que j’ai ressenti la tentation de répondre, que j’ai vu le risque de vouloir bloquer à n’en plus finir l’invasion de ces trolls… Une vraie marée noire : entre les prosélytes qui hurlent des slogans débiles en les répétant vingt fois, les racistes et les machos… il y a de quoi être inquiet sur ce qui fait plonger ainsi des personnes dans le ressentiment. J’y ai découvert aussi des personnes « les nerfs à vif » dont on peut comprendre que l’expérience de vie soit difficile, mais qui à leur tour fonctionnent sous le joug du préjugé et l’exclusion… C’est à voir… mais il n’y a rien à y faire de formidable et ce d’autant plus que ce réseau, s’il fonctionne sur d’autres ressorts que Twitter, est un sacré voleur de données.
Voir pour vous en convaincre par exemple cet article : https://datanews.levif.be/actualite/plates-formes-social/thread-savere-etre-le-champion-de-la-collecte-des-donnees-personnelles/ en voici un extrait :
Du coup j’ai fermé mon compte Threads .
Ce qui est frappant c’est que ces réseaux vous happent comme le font les personnes toxiques en vous sommant de vous révéler, de vous justifier sans cesse ou de vous rallier de façon binaire. Mon pauvre cerveau m’a vite lancé des signaux d’alerte et c’est sans regrets que j’ai pris la fuite : pas de dialogue vrai possible, pas d’écoute, la peur de se trouver menacé par l’un ou l’autre d’autant que je fonctionne en transparence… Je ne vous parle même pas de l’absence de régulation, des photos d’Hitler ou du prosélytisme intégriste en meute !
Ma récompense
J’ai heureusement trouvé meilleure récompense sur mes réseaux aimés, dans ma boite mail, par des retours d’amis … vis à vis de l’article d’hier : « Et si on écrivait notre vie ? « Il rentre bien en cohérence d’ailleurs avec ce que je dis plus haut, de ces réseaux qui voudraient « écrire votre vie » ou vous la dire sans que vous puissiez la vivre dans le présent, cette belle épopée du réel chère à Guillevic.
Merci donc aux lectrices et lecteurs pour ces petits signes d’encouragement. Je finis de répondre individuellement dès que possible …
Ce n’est pas une question de « happy few », surtout pas d’élitisme… mais qu’il sont rassurants ces petits signes d’humanité ! Je ne pensais pas être touché à ce point de la qualité d’échanges avec des personnes que je connais parfois peu… alors, je me fiche bien du nombre de « followers ».
Demain, ce sera la route. Raccompagner les parisiens à leur train en gare de Cahors. Ce n’est pas une corvée. Ici, je me sens libre comme en Italie sur mes routes quasi désertes.
Et puis ensuite, je vais m’atteler à penser la suite. Ces projets d’écriture, d’explorations, de découvertes…
Prenez soin de vous lectrice ou lecteur qui passez par ici !
