Je n’avais pas prémédité cette sortie sur les causses. Il faisait encore un froid presque de neige. Le soleil n’était pourtant pas loin. Une lumière étonnante. J’aime aller au hasard, c’est la voiture qui décide. Et là, je ne fus pas déçu. L »auto m’a mené au bout d’une route perdue, si loin de l’actualité du monde dans un pays de pure poésie et de mystique parfaite, il faudra revenir poursuivre l’exploration.
Je ne savais rien avant de venir
Franchir le Lot, monter sur les causses. La pente est rude et serpente justement. Des pancartes de bois annoncent un rien elliptiques, un dolmen, des …toilettes sèches, et « Super Cayrou ». L’appellation ne présage rien de très exotique à la base… La brise est fraîche, le chien ahane un peu, je ferme le manteau…
Un dolmen pour commencer
Les chemins de Compostelle ne sont pas loin. Le lieu est une sorte d’immense cathédrale à ciel ouvert. en Bretagne les dolmens sont enfoncés entre deux bosquets, au creux d’un champ… Il y a ici quelque chose de magique. Le ciel est immense et les paysages infinis te connectent malgré toi au grand mystère…
J’ose à peine imaginer toutes ces mains humaines, les rituels. Le mystère de la mort…
Une croix vient parler d’autres rites qui eurent lieu bien plus tard, mais si près…
Une découverte à deux pas…
Une nuit dans les caselles ?
Le chien se montra particulièrement intimidé et eut presque peur à l’entrée des caselles – refuges. Enfant, certainement avec toute la peur du monde, j’aurais adoré venir dormir là une nuit d’été… Je n’ose imaginer tout ce qui doit bruisser là haut, entre le passage des oiseaux, des bêtes qui rampent, des chevreuils perdus… Il parait que l’œuvre est le travail d’un collectif d’architectes (Encore Heureux ).
L’espace est préservé. Pourvu que les passants mesurent l’importance de le respecter. Les toilettes sèches ne sont pas loin. J’ai compris alors pourquoi. On ne fait évidemment pas de feu… Ici tout invite, je dirais même oblige au calme, au silence, à la méditation…
Tu es comme dans une immense cathédrale, tu n’oserais pas élever la voix.
Le chien lui même s’est montré sensible à l’incroyable beauté des lieux. Nous en sommes revenus apaisés et le cœur simplement content avec la promesse de revenir au fil des saisons, de venir passer du temps… Le soleil couchant doit y être fabuleux mais le levant tellement enthousiasmant !
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