Bonjour, bonsoir ! Je ne sais pas vous, mais il y a dans la vie des moments où le besoin de faire le point se fait sentir. Non pas forcément parce qu’on irait mal, mais au contraire, parce que c’est le bon moment pour penser à sa vie, j’allais presque dire à la stratégie qu’on veut se donner pour cheminer de façon constructive, avancer, mettre les chances de son côté tout ça… D’où ce conclave avec moi-même…
Se projeter pour bien choisir
Nul ne sait de quoi sera fait demain, ni pour le Monde, la Société ou notre propre vie. Je ne suis pas en train de parler de planification figée qui interdirait la surprise, la spontanéité des échanges ou surtout l’adaptation.
Mais parfois, il faut s’essayer à la projection : dans quelques mois, une année, trois, dix…
La nature de l’exercice varie selon son âge. À 17 ans je renonçais sciemment à une vie artistique pour sécuriser le gite et le couvert. La prudence fut probablement excessive et frustrante. À quarante ans on fait d’autres choix, on élargit l’horizon. Le terme affreux de « retraite » et l’horizon de la mort qui se rapproche pourraient favoriser le renoncement (c’est trop tard) ou la fuite en avant (vite ! vite !) … À l’âge que j’ai et que je tente d’accepter, je me dis juste que je « travaille librement, quand j’en ai envie, sur les objets qui me plaisent… »
Il y a deux axes assez proches qui me motivent : la création et la transmission.
Mais je me rends compte que ces deux points ne se suffisent pas. Il en faut un troisième.
Et voici mon triangle de vie !
Je souhaite pouvoir consacrer ma vie à la création : c’est à prendre au sens large.
C’est aussi bien créer une relation amoureuse ou amicale, faire pousser des plantes dans le jardin mais bien évidemment créer de la poésie, des pièces de théâtre, des chansons ou autres écrits…
La transmission m’a toujours animé : c’est le partage, c’est inviter à découvrir, faire mémoire ou surtout être passeur… Ce sont les vieux restes de mon métier d’enseignant. La pédagogie est d’ailleurs une activité créative qui permet de bien expliciter et favoriser l’appropriation des connaissances…
Mais on ne peut créer ni transmettre sans continuer soi-même d’apprendre, c’est à dire de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux savoirs… La soif d’apprendre ne s’éteint pas sous prétexte que mon parcours professionnel « obligatoire » est achevé. J’apprends pour progresser, pour mieux créer et pour mieux transmettre.
Ces trois sommets du triangle articulés entre eux ont la vocation claire de favoriser mon objectif de vie qui est de « vivre heureux en poésie ».
C’est à dire de savoir et pouvoir le plus possible goûter la poésie de la vie, non en la rêvant mais en la vivant et même en l’écrivant au présent.
J’aurais pu ranger cet article à la rubrique « changer de vie« , mais je voulais juste évoquer ce soir, ce moment particulier…
Une pensée continue et des choses qui se dessinent
On parle volontiers de « designer sa vie ». Ce n’est pas pour rien que je déplace un peu les meubles de la maison, que j’ajuste certains aspects esthétiques et ergonomiques du bureau, comme des pièces…
J’ai la chance de vivre dans une maison, à la fois en retrait et ouverte sur l’extérieur, à la fois isolée et reliée qui est de fait une sorte d’atelier.
Alors en ce moment ça infuse. Plus haut j’emploie le terme de « conclave ». Il n’y aura pas de fumée, sauf si mon cerveau grille, pas non plus de résolution imbécile de début d’année, mais oui des choix, une stratégie, un mouvement…
à suivre !
