exercice d’élocution à lire en accélération
Un truc étrusque peut se lire d’abord à petite vitesse, puis en accélérant, puis en sautant sur un pied (le gauche de préférence).
C’était un truc étrusque qu’un Turc Avait rapporté de voyage À son rude et rustre ami russe Lequel l’avait brisé sans ambages À peine sorti du bagage, Chiné en Cochinchine Tinté à la cochenille L’objet obsolète brisé Reposait en miettes sur la sellette À moitié mité — Qu’as-tu fait de notre amitié ? Dit au russe le turc dépité, Tu n’as donc ni pitié ni piété ? — Cesse donc de pépier et de m’épier De ton œil d’épervier Avec un peu de papier Collant, de l’alcool nettoyant Ton machin sera recollé et cloué Calé, laqué, tel qu’avant Personne ne soupçonnera Qu’un rat l’aura rongé À y regarder de près Seulement si je mens La frêle fêlure N’appelle pas de hurlement Et je te le murmure Ton pardon vaudra scellement ! Je suis rustre avec du sentiment Donne ton assentiment C’est mieux qu’un assortiment de sornettes Ou du ressentiment Tu tressailles de cette saillie ? Je suis rustre mais ton ami ! Éternellement Merci
à propos
On pourra donner quelque explication à ce texte, parler des étrusques, peuple lointain de navigateurs et d’artisans ou des cochenilles, insectes, bestioles souvent rejetées mais qui une fois broyées et lavées peuvent teindre les tissus ou certains objets d’un beau rouge… on pourra de tout cela causer mais n’allons chercher dans cette petite fable sans véritable morale, qu’une histoire d’amitié et surtout surtout de mots venus sans réfléchir pour jouer et faire leur danse aux lèvres histoire de nous voir trébucher….Ce texte est à lire le plus vite possible mais sans buter !
Et vous saurez-vous inventer des textes à dire pour que vos amis les lisant s’enlisent ou se mélangent les syllabes ?
Bon amusemehttps://vincentbreton.fr/poesie-de-vincent-breton/nt !