Le candidat au marché, c’est un rituel de campagne, un passage obligé. Demain soir celle-ci sera close. Ce passage suivi d’interventions, c’était plus pour conforter que convaincre, s’encourager mutuellement après cette période rude. À Villefranche de Rouergue, le député sortant Laurent Alexandre est venu entouré de ses soutiens… même si la triangulaire a été évitée, il reste un fond d’inquiétude…
Ciel gris, couleurs des étals, ambiance partagée…
A midi, en juillet, normalement ça peut taper. Si les fraises et les fleurs n’avaient pas été là pour apporter leurs couleurs, on se serait cru en automne. Presque frisquet. Producteurs locaux, vieux du pays, premiers touristes, chiens gentils… ce n’était pas l’énorme foule ni l’ambiance des grands jours.
Peu importe l’ambiance, peu importe la période, la Bastide imperturbable reste splendide. Elle protège toutes celles et ceux qui viennent là. Même les chiens sont plutôt calmes…
Mélanchon ! Mélanchon !
Elle criait un peu la dame derrière son étal. Et ce n’était pas pour l’ovationner… Voilà le nom qui fait repoussoir. Tout le monde le sait, le ressent depuis le début. Il aurait pu se faire plus discret. On est dans la crainte de ses réactions, on sent sa présence à l’arrière plan. Maladresses, comme celle de Ruffin tentant de s’en démarquer pour ne pas perdre son élection. Ici, je n’ai pas entendu le candidat l’évoquer… Macron, plus personne n’en parle. Il s’est carbonisé tout seul dans son palais. Il nous a épuisé et fait vivre une nouvelle catastrophe. Fautes difficilement réparables.
Mais en réalité, le marché était plutôt calme… un peu en décalage avec les bruits de la capitale…
Midi, essais de sono
Tout chien qu’il est, malgré son arthrose, Galou avait voulu venir apporter lui aussi son soutien au candidat. C’est un chien très tolérant. Il déteste la violence. Il n’éprouve aucune aversion pour les autres races et Isis la chatte lui a souvent confié ses petits qu’il savait lécher et nettoyer avec affection. Galou n’est pas macho pour un sou.
Essais de sono. Rassemblement d’une petite foule attentive. Quelqu’un est allé chercher une chaise pour un monsieur fatigué. Autour du député, Léon Thébault jeune candidat dans la première circonscription n’a pas hésité à se désister pour battre l’extrême droite. Jeune classe politique dont la sincérité touche d’emblée. François Piquemal, réélu lui en Haute-Garonne était là également ainsi que des responsables d’associations ou de syndicats.
Petit à petit, je finissais par reconnaître quelques visages. Certains croisés lors de la marche des fiertés. Le pays est petit. Et puis Galou est célèbre. Il ne refuse jamais un autographe ou une caresse…
Quelques policiers à deux pas, veillaient au grain… mais tout était calme. Des gens inquiets et déterminés, une bienveillance et une chaleur humaine. Se croiser, s’identifier entre gens de gauche réconforte un peu quand l’adversité semble si forte…
D’autres rendez-vous sont prévus. Une attention est portée au lien. Foule calme et suspendue. Un moment étrange d’histoire… Certainement un épisode qui sera plus tard dans les manuels, s’il en existe encore…
Le candidat a son agenda plein jusqu’à la fin de la campagne, il pense déjà à l’après, aux combats, à l’engagement. Aucun luxe dans la vie politique…
Nous, nous savons ce que nous avons à faire dimanche.
Galou ne comprend pas qu’on ne lui donne toujours pas le droit de vote, alors qu’il est parfaitement intégré…
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