Résister au flux des nouvelles du monde ne m’a pas été facile aujourd’hui. On voudrait s’extraire, mais ça vient cogner à la fenêtre médiatique. C’était une journée un peu amère où il était difficile de faire abstraction des drames. J’ai acheté quelques plantes comme un geste dérisoire pour tenter de se centrer dans le calme.
Ne pas ajouter de la violence
Je découvre heureusement une jeunesse lucide et humaniste qui me montre qu’il existe encore des humains capables de bienveillance et d’engagement. Je vous parlerai un jour de ces jeunes personnes qui conjuguent lucidité et valeurs, qui s’incarnent avec assertivité dans leur singularité. Oser être soi, individuels et solidaires, ils le font bien avec des mots justes, du talent… Il s’invente une nouvelle approche du monde qui pourrait être le meilleur du XXIème siècle… Laissez moi cet espoir.
Mais nous sommes encore envahis, encombrés de ces conneries des siècles précédents. Il faut encore en bouffer de ce nationalisme haineux qui mène à des guerres fratricides aussi bêtes que méchantes, de ces relents de colonialisme, de ce paternalisme, de la société patriarcale et abusive, de ce racisme, de cet antisémitisme… Je ne vais pas vous refaire le journal du soir.
Je ne vais pas commenter la tristesse et la honte éprouvées en lisant les propos minables d’un homme qui se prétend de gauche, incapable de faire preuve d’empathie sincère à l’égard des juifs blessés aujourd’hui. Pas plus ne parlerai-je de ces dégueulasseries ordinaires d’autres récupérant comme à chaque fois le moindre évènement pour agrémenter leur soupe haineuse et leur ressentiment…
Tout de même, comment font-ils face à leur miroir ? Les ont-ils brisés ?
Des fleurs
Sans réfléchir je suis allé acheter des fleurs, je me suis occupé du jardin, des animaux…
J’ai terminé un épisode du feuilleton, c’est pour demain le prochain épisode.
Le chien est venu me chercher pour sortir et jouer. La vie.
La télévision, je ne l’ai allumée qu’un moment et puis je l’ai refermée…
Les yeux des enfants
C’est très puéril n’est ce pas, un peu « gnangnan » ? Je vis dans un endroit admirable et paisible, j’ai de jolis projets, tout va bien, je mesure ma chance…
Mais si je ferme les yeux pour me reposer un instant, invariablement je vois le visage d’un enfant qui me regarde et me fixe muet. C’est une petite fille, c’est un petit garçon… Parfois d’Afrique, de Gaza ou d’Ukraine, ou du Xinjiang… ces mômes pour lesquels la vie doit être épouvantable… et ce n’est pas un peu d’aide humanitaire ou mes pauvres pensées qui les sauveront. Je ne saurais pas prier, je ne peux que les aimer et les imaginer dans une immense école où ils pourraient se réfugier pour apprendre à lire ou simplement écouter des histoires, des contes. Parce que les mômes c’est fait pour les contes. Et pour jouer dans les jardins.
Coucher de soleil admirable
Ce soir, rouge feu, rouge sang, nous avons un coucher de soleil admirable. C’est étonnant la puissance des messages que la nature est capable de nous envoyer. Cet embrasement, cette symphonie, cette puissance à la fois enveloppante, consolatrice et douce…