Petit poème dédié aux enfants qui vont à l’école le jour de la rentrée et les jours suivants, dans cet univers si étonnant… Je leur envoie à toutes et tous et à leurs maitresses et maitres mes bien bonnes pensées… du fond de mon lit…
Petits enfants de la république
Petits enfants des écoles de la République Qui demain matin, irez par les chemins Des écoliers, des écolières En marche avant, en marche arrière À cloche-pied, en autobus, À saute-mouton, à sauts de puce Roulant vos lourds cartables Claquant vos gibecières La trousse pleine de plumes Vos frimousses sans amertume Ou parfois un peu de peur au bord du cœur, Petits enfants de la France ou d’ailleurs Fillettes fluettes, garçons graciles Tous échappés de vos domiciles Les gros, les minces, les riches et les fortiches Les pauvres, les drôles, ceux qui ont un caniche Les costauds, les loulous, tous si beaux Avec vos cheveux si bien peignés pour la photo Et les résolutions d’apprendre vos leçons Et les mains qui tremblent avant d’écrire Et les mots qui manquent quand il faut dire Bonjour Madame la maîtresse ! bonjour les amis ! Bonjour les belles promesses, c’est la rentrée aujourd’hui Enfants vous qui passez, indifférents, avec fierté Sous la devise républicaine, entendez-vous la liberté ? On se bat pour l’égalité, on boit à la fraternité Et on se fait des amitiés Petits enfants des écoles de la République Qui prendrez place dans votre classe Demain matin Sachez que je serai bien au fond de mon lit Mais que je vous aime c’est promis Vous êtes l’Avenir et la Vie !
Ou encore
D’autres poèmes pour les enfants sont ici.
Aujourd’hui beaucoup d’enfants vont à l’école en automobile. Ils sautent des voitures au portail de l’école. Ailleurs d’autres inventent des pédibus. Nous, nous allions à pied, mais d’un pas tranquille, hésitant à passer devant Natacha la chienne loup féroce ou devant Gustave le clochard qui nous faisait tout aussi peur. Nous nous retrouvions formant de petits troupeaux. Nous bavardions. Nous nous récitions les tables. Nous tirions les sonnettes aux portes, nous courrions en riant, chenapans… puis soudain, arrivés dans la cour, nous devinions les maitres qui devisaient au fond sous le préau. La sonnerie retentissait stridente. On s’immobilisait. Au deuxième coup lugubre, nous nous rangions avant de monter en classe…
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