J’aborde des sujets difficiles en ce moment. Avec la mort d’une tondeuse à gazon, je sais que certaines âmes sensibles vont être bouleversées. « Que ferais-je sans toi ? Qui vins fidèle aux tontes ? » Mais c’est ainsi, elle avait fait son temps des Hautes-Alpes en Bretagne, elle aura fini ses jours en Aveyron, toussotant à peine. Éteinte à jamais… et voilà, une reine vient mourir, qui pour la remplacer ? Eh bien, j’en ai profité pour avancer dans ma cohérence écologique… et faire un choix que je n’avais pas envisagé il y a encore quelques semaines…
Cohérence écologique ?
J’aurai connu toutes les époques. Petit, j’ai vécu un temps dans une maison où il n’y avait pas de chauffage central. Mes grands-parents ont vu arriver « le progrès » : la chaudière marchait au fioul, on faisait couler sans vergogne de grands bains… Diverses machines firent leur apparition dans la maison comme au jardin… Jeune homme, je ne me préoccupais pas de la facture de chauffage et dans mon appartement parisien l’eau chaude coulait « à volonté »… Dans les jardins on désherbait à coup de produits chimiques. Les « nuisibles » étaient éliminés sans discernement… On ne se posait pas de questions même si j’étais sensible aux discours de René Dumont…
Évolutions
C’est en Bretagne que j’ai commencé à trier mes déchets, à recycler, à composter, abolir les produits chimiques dans le jardin… contrôler mes dépenses en eau et électricité.
On ne peut choisir toujours son mode de chauffage et si l’on peut dans une certaine mesure limiter les déplacements automobiles, je n’ai pas de voiture électrique qui serait compliquée à gérer dans le secteur où je vis…
Je me fais encore livrer certains articles que le commerce local n’offre pas…
J’ai bien allégé le nombre de machines électriques dans la maison, je ne repasse que très rarement les vêtements… je limite leur achat…
Quand j’achète un objet je constate avec tristesse qu’il est souvent emballé deux fois…
Je peux certainement encore mieux faire sur un certain nombre de sujets. Il faut à la fois accepter des formes de compromis et progresser… sans trop tarder non plus !
Chercher les marges de progrès
Depuis peu je me douche avec … un minuteur ! Finalement on peut se doucher le temps d’une chanson et cela se voit sur la facture d’eau et d’électricité !
Il faut avancer dans le choix des produits. Interroger ses besoins…
j’ai souvent prôné l’allègement, mais j’apprends aussi à conserver ce qui pourrait être réutilisé…
C’est presque un « travail » d’audit personnel et de la maison qu’il faut savoir effectuer… En réalité, ça peut-être assez ludique et plaisant notamment si on associe la réflexion à la question de l’ergonomie de son espace de vie…
Et la tondeuse alors ?
La tondeuse thermique en panne, a fait son temps. Malgré les tentatives de réparation, elle est devenue hors d’usage. Elle devenait polluante. Trop chère à réparer, elle finira sa vie à la déchèterie locale…
Je me suis lancé alors dans une réflexion sur la suite…
J’ai pas mal de surface à tondre, ce n’est pas du « gazon » classique mais plutôt un mélange sur une terre sèche…
Thermique ou électrique ?
J’ai commencé par m’interroger sur l’alternative entre thermique ou électrique, comme on le fait pour les automobiles… Le thermique pollue, demande de l’entretien, engendre des coûts, fait du bruit… Il serait justifié encore si j’avais une très grande surface… L’électrique pose le problème soit du fil à gérer soit des batteries polluantes à la production, qu’il faut charger et changer souvent…
Mais bon sang, c’est bien sûr !
Puis je me suis souvenu que gamin, pour une petite pelouse, j’utilisais une petite tondeuse à gazon manuelle. Ça ne fonctionnait pas si mal même si ce n’était pas toujours si aisé…
Renseignements pris, j’ai découvert que la technologie a bien évolué sur cette question. Et donc, comme un retour aux sources, j’ai choisi, une tondeuse manuelle !
J’ai choisi une tondeuse finlandaise, apte à affronter les surfaces assez grandes…
Bon, vous auriez ri
Elle dure combien la batterie ?
Comme elle a fière allure ma tondeuse manuelle, un passant dans le chemin la trouvait silencieuse (et pour cause) et me demanda combien de temps durait la batterie…
Aussi longtemps que j’en aurai la force ! Mais il ne faut pas tant de force que cela.
Peu bruyante, demandant peu d’entretien, un rien de nettoyage, un peu d’huile pour la chaine, sa lame hélicoïdale s’ auto-entretient.
Mulching et paillage seront les deux mamelles de mon tondage…
Libre prairie ?
Certains prônent l’intérêt de libres prairies notamment pour la faune et nos insectes… J’expérimente un petit espace en jachère… Les fleurs s’y développent déjà pas mal… mais il est vrai que l’espace ici ne se prêterait pas à une libre prairie… à moins d’y installer un ruminant ce qui ne serait pas possible…
Je recycle les branches qui tombent, je composte les feuilles…
Une petite activité physique de plus
Sans être énorme, l’activité physique engendrée par la tondeuse manuelle est réelle et forcément bénéfique. Alors, je prends aussi !