Patric !

Publié le Catégorisé comme sur le vif
divagation
"Line Pattern" by Seacoast Sage/ CC0 1.0

Bonjour ou bonsoir ! Hier, je vous parlais de Julos qui tient toujours une grande place pour moi . En ce moment, nouveau lieu de vie oblige, je redécouvre la discothèque. La mienne est riche de trente-trois tours d’auteurs souvent peu ou mal connus du grand public . Patric, vous ne connaissez peut-être pas ? Merci à mon disquaire de Manosque des années soixante-dix… Si vous cliquez sur son prénom plus haut vous découvrirez le site qui le présente ainsi que son travail…

Folk-Song occitan

album Bestiari de Patric

Je crois bien qu’à l’époque le graphisme de la pochette avait attiré mon œil. L’intérieur est également très dessiné. C’était l’époque…

Sans tout comprendre, j’aimais qu’il puisse faire revivre la langue sans se limiter à un folklore classique traditionnel mais en proposant une approche joyeuse, moderne, ouverte et enrichissante.

Patric, comme Stivell, Servat, Marti et tant d’autres ont su trouver leur public et sont connus en leur pays mais sont restés marginalisés par les grands médias. Le côté militant explique probablement bien des choses…

Toutes ces langues

Elles souffrent aujourd’hui à se faire une place ces langues que la République pria de taire sous prétexte d’unification. En Bretagne, si on enseigne parfois la langue à l’école – que ce soit en des lieux bilingues ou en école Diwan – on peine à trouver des maîtres qui ne pratiquent pas la langue seulement depuis l’université au risque de faire du breton une sorte de latin… en Occitanie, c’est plus diffus même si paradoxalement la langue remonte vite dans le parler local… Et je ne parle pas de toutes ces langues des quatre coins de la France qui courent comme des ruisseaux sous la terre… mais les nappes phréatiques ici comme pour l’eau sont quelques peu asséchées… au risque de l’effondrement…

Pourtant, la langue, son accent met une couleur à la terre, aux échanges, à l’esprit des lieux.

Ici, côté Aveyron, j’aime les noms de lieux, de rues, de village pour ce qu’ils ont à dire en poésie de la langue parlée quand on les bâtit…

Comme je me sens démuni, restant souvent à la porte de toute cette richesse à apprendre. J’ai assisté a nombre de leçons en breton, mais je suis resté à la porte de cette langue encore mystérieuse… En Haute-Provence, quand nous arrivions au café du village, les vieux qui parlaient en français glissaient mine de rien en gavot… mais s’ils ne parlaient pas trop vite, je m’y retrouvais…

J’ai tellement à apprendre encore que je ne peux mourir tout de suite !

©Patric et sa chanson du Larzac
Vincent Breton

Par Vincent Breton

Vincent Breton auteur ou écriveur de ce blogue, a exercé différentes fonctions au sein de l'école publique française. Il publie également de la fiction, de la poésie ou partage même des chansons !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *