Ma fête ! C’est aujourd’hui me dit-on. Mais je pense rarement à ce moment. Je n’en fais pas un évènement. Cette nuit un mauvais rêve m’a sorti du sommeil. Étrange mise en scène dont mon cerveau m’accapare pour m’envoyer je ne sais quel message. Mais ce matin, c’était le ciel, un ciel incroyable et changeant doux et lumineux. Dans ces cas là, il faut prendre le temps de laisser la plume dire ce qu’elle veut. Faire confiance à l’improvisation. Laisser couler. Quelques images, sûrement éphémères mais qui osent désigner la journée dans son espoir.
Ma fête
À ma fête j’improvise
Le poème dans un ciel tout rose
Je cherche pour toi la devise
Celle qui nous métamorphose
J’ai jeté dans les tourbières
Les mauvais rêves de la nuit
Je suis allé à la frontière
Pour narguer le passé maudit
J’ai demandé conseil au chien
Qui philosophe sur la terrasse
Il sait reconnaître le bien
Des tourments qui me harassent
Si ma jeunesse est froissée
Sur mon visage, restent mes yeux
Et l’encre douce de tes baisers
Un souvenir merveilleux
Te perdras-tu dans mon chemin
Ou te verrais-je sur la route ?
Nul hasard c’est notre destin,
Nulle crainte et aucun doute
À ma fête j’improvise
Voilà mon cœur sur le qui-vive
Voici le café qui délivre
Et c’est mon jour, j’avise !
Vincenç
Si je n’aime guère mon patronyme, j’aime bien ce prénom. J’en ai évité de pires. Celui-là sonne clair et si on l’associe aux vignerons, le souvenir du martyr qui osa narguer le préfet de Saragosse bien qu’attaché sur un gril posé sur des charbons ardents m’est plutôt sympathique. Enfin, j’ai peu le sens du martyr n’étant guère masochiste. Il parait que ce prénom tombe en désuétude. Je suis moi-même assez désuet, c’est à dire en retard mais peut-être bien très en avance…
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