Le chat était en colère
Et nul ne savait pourquoi
Il y eut ceux qui en doutèrent
Et que soudain le chat griffa
Il y eut ceux qui en rirent
Et que le chat souffla
Ceux qui s'en inquiétèrent
Que le chat ignora
Maître de sa noire colère
Libre jusque dans son mystère
Noble et toujours solitaire
Honteux de la boue à ses pattes
Lorsqu'il revient de la guerre
Le chat n'est jamais diplomate
De sa queue têtue il frappe
Le sol, et toujours reste fier
Noir, silencieux, amer
Ronge la longe et s'allonge
Lion troublé dans son siècle
Dans son immense territoire de rêves
Et je t'écoute et je t'implore
Mais tu ne dis rien
Tu t'exaspères
Je ne suis ni ton maître
Ni ton frère
Je suis le fruit de ta colère
Indigne, jamais propre
L'opprobre valide ta colère
À qui demander pardon ?
À dieu ? Non... À ma mère ?
Le vent se lève ...
Vent de colère