En attendant les résultats des élections, après avoir voté, il faut se trouver de quoi faire diversion. Tenter de penser à autre chose. Comme un bout du monde échappant à l’actualité, le Lot et ses jardins sont là. Il faisait frais ce matin, si frais…
La rivière frontière
Ici la rivière fait office de frontière entre les deux départements. Je votais en face, côté Aveyron, dans le petit village. Ici, dans le Lot, on vote un peu différemment. Vivant dans un hameau proche de l’eau, on passe souvent le pont. D’un côté tu peux rouler à 90, de l’autre à 80… Vitesse théorique compte tenu des méandres et de l’étroitesse des routes…
Le matin au bord de l’eau, point de barques, point de pêcheurs et les grenouilles elles-mêmes semblaient encore endormies. Je ne connais pas plus consolatrice et apaisante que la rivière, même si elle peut se fâcher…
Les jardins
Dès lors qu’on quitte la vallée, qu’on grimpe sur le causse, la terre est sèche. Mais au bord de la rivière on a d’un côté des champs et de l’autre des jardins et des roseraies. Certains sont entretenus avec soin, d’autres restent plus ou moins à l’abandon, les fleurs sont souvent invitées et l’on ose faire la part belle aux exubérantes couleurs, un jardin associatif propose même de retrouver des légumes d’antan… Parfois les jardins sont aménagés. La fragilité des lieux tient aussi au fait que parfois le Lot s’énerve et peut sortir de son lit…
La chapelle des mariniers
Ce ne sont que les restes d’une chapelle du Moyen-Âge… au XVI ème siècle, on transportait vin, bois, charbon à bord de bateaux à fond plat, les gabarres. Aujourd’hui, si l’on peut naviguer un peu autour de Cajarc, il faut descendre à Lanargol pour imaginer rejoindre Cahors en bateau touristique…
La micheline
Et si l’on savait passer par l’eau, le chemin de fer suivait la rivière et vous conduisait à Cajarc. Voici la micheline figée… muséifiée et la voie déférée sera laissée aux vélos des touristes.
Et l’on pourrait alors penser de nouveau à la politique, à ces choix commandés par la rentabilité et à l’enclavement…
Qui se souvient aussi que les aveyronnais furent des « migrants » en masse au dix-neuvième siècle, pour rejoindre Paris, d’autres pays d’Europe ou parfois la lointaine Amérique ?
En attendant les résultats, je ne sais ce que vous ferez-vous. Ici le jardin me protègera des rumeurs de la ville… pas de l’inquiétude.
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