Bonjour, bonsoir ! Écriture ce matin le premier épisode du feuilleton dans lequel je me lance. Son titre est déjà trouvé : « Chemins » . Je le relirai puis le mettrai en ligne comme promis avant la fin de la semaine. Donc demain. Mais l’exercice d’écriture ressemble un peu à la plongée que font ces jeunes se jetant d’un pont. On saute sans possibilité de retour, au risque de se casser le nez. Car la règle du jeu impose de produire les épisodes du feuilleton les uns derrière les autres, au fil de l’eau, sans préméditation, sans pouvoir remonter le texte. Il va falloir être vigilant.
Le goût du risque
Il se dit que des écrivains procédaient ainsi au dix-neuvième siècle quand ils devaient donner des pages chaque jour pour un grand quotidien. À la radio ou pour la télévision, on a produit souvent des épisodes « au fil de l’eau » avec plus ou moins de moyens et de réussite…
J’ai volontairement évité de trop définir ce que j’imaginais pour le déroulé de cet écrit. Le premier épisode permet de rencontrer le jeune héros, de le découvrir. La publication sur le net suppose des écrits qui ne soient pas trop denses et lisibles aisément via les différents navigateurs et formats d’écran.
La correction doit également être intégrée très vite même si à la marge, on peut toujours revenir sur une erreur en ligne…
Les épisodes seront rangés dans l’ordre du récit et non pas l’ordre habituel des articles sur un blog…
Le doute
Comme lorsque je donne un poème ou une chanson, mais de façon peut-être plus forte, une fois le premier épisode écrit, le doute est là. Je suis sorti épuisé de cette séance d’écriture.
Je me suis engagé sur une voie. Il va falloir intéresser un peu les lectrices et les lecteurs, tenir le rythme, affiner le style, l’interprétation…
Quand je chante, c’est le cas de tout le monde, je n’aime pas ma voix. Lorsque j’écris, je peux souvent ne pas aimer « le son » produit par mes phrases…
Il ne s’agit pas de se dénigrer. Il faut se centrer, tenir le cap, s’intéresser à faire vivre les personnages puisqu’on est dans une fiction « romancée ». C’est comme une rencontre. Je ne sais pas encore si je vais les aimer « mes personnages », s’ils vont m’aimer, jusqu’où je vais les « mettre en danger », créer la surprise, les bousculer dans leurs propres horizons… jusqu’où à leur tour, prenant leur liberté, ils vont s’emparer du récit et alors je ne serai plus que leur petit secrétaire.
Le premier épisode, ce fut comme une rencontre avec des inconnus. Au début, on se sent intimidé. On rentre dans leur intimité, leurs pensées…
Vadim
Allez-vous aimer Vadim ? Il n’a pas quatorze ans. Rien de plus délicat que de décrire un jeune homme sans sombrer dans les poncifs. Le prénom est tombé du ciel. Il allait de soi. Je ne connais aucun Vadim. C’est un prénom fait d’élégance et d’extravagance, un peu de goût russe…
Ceux qui connaissent mes écrits peut-être, trouveront-ils des personnages emblématiques mais je voudrais conduire ce garçon dans des chemins « poétiques ».
Je vais l’accompagner ou peut-être choisira-t-il de lui même où il voudra aller, car il a une personnalité « à part ».
à demain !