Le poids des roses, c’était le titre d’un album de Jacques Bertin. C’était au début des années 90. Comme toujours, on se rendra compte un peu tard de son œuvre majeure. Aujourd’hui j’étais au poids de ma fatigue. Et quel autre poids mystérieux fit soudain chuter le tableau de Luis ? J’aurais pu me couper au verre brisé.
Les roses de mai
Ici ce ne sont pas des roses snobs. Au village, au jardin, elles apparaissent discrètement. Elles osent habiller les murs, se poser derrière une fontaine, glisser leurs petites taches de sang ou leur sourire. Ce ne sont pas des roses pour des jardins apprêtés. Elles n’ont pas oublié qu’elles ne sont pas loin de la ronce.
Les roses savent nous faire revenir à la poésie. Fleur d’amour, fleur de vieille dame, fleur de fête des mères… On pourrait y voir quelque chose de convenu, de trop apprêté… mais les roses au rosier finissent toujours par prendre leur liberté.
Quand je suis dominé par la fatigue comme aujourd’hui, j’aime aller les contempler… Les respirer mais ici, elles sont assez discrètes.
Je suis allé les admirer un moment. Quand on découvre une rose, on ne pense à rien d’autre qu’à son mystère. Et à sa fragilité.
La chute d’un tableau
Pourquoi soudainement un tableau décide-t-il de tomber ? Le verre s’est brisé net. Il a fallu le ramasser au risque de se couper. Heureusement le tableau n’a rien, il faudra refaire le cadre. C’est un tableau de Luis (Orlando). 27 ans déjà qu’il me l’a offert. Et je tiens énormément à ce tableau et j’espère revoir Luis un jour. Imagine la chance que ce serait, il verrait cet article, on lui montrerait, il me contacterait…
Demain je rangerai ma fatigue et je pense j’irai explorer un nouveau lieu. Que voulait-il donc me dire ce tableau en tombant soudainement ?
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