Improvisé, libre un poème où je partage un peu de l’ambiance ici au moment où l’hiver commence à s’ébrouer et voudrait nous donner un avant-gout du printemps. C’est presque par inadvertance, sans s’annoncer, que se glisse mine de rien, une invitée qu’on avait pas vue depuis longtemps. L’insouciance ! Je lui sers un café !
Insouciance
Je lave mon cœur au rire de Colette
J’allume l’espérance au sourire d’Aliocha
Je me laisse traverser du regard de Galou
Isis miaule déjà dehors cherchant ses fiancés
Une improbable musique irlandaise
Guide ma rêverie
Les vaches broutent dans le pré
Plus de fleurs pour mon insomnie
On ferme un livre, on le pose,
On l’ouvre à nouveau
On le repose
Sont-ce des vers ou de la prose ?
Ce qui rime m’arrime
Ah, la jolie divagation !
Un nouveau livre s’écrit,
Sa page blanche est immense
Elle chante l’arrivée du printemps
Il faut encor de la patience !
Me dit frère oiseau
Il reste sur le carreau des douleurs
Comme des cendres
Mais ce vertige n’est pas la peur
Je rêve de t’entendre
Demain nous irons à la ville,
Bon paysan va au marché !
S’il pleut, j’aurai ma pèlerine,
Je me serai endimanché
Il faut ma liste et ma monnaie
Et mon chapeau, et mon manteau
Nous grimperons sur le plateau
Au-dessus de la brume des falaises
Ce n’est pas un poème,
C’est une fadaise
Une niaiserie sucrée
De l’insouciance s’est glissée
Par inadvertance
Dans la maison illuminée
d’autres poèmes de la Vayssière ?
Les poèmes improvisés sont imaginés selon l’inspiration mais sans contrainte particulière. Ce sont souvent des poèmes qui surgissent spontanément et peuvent m’obliger à interrompre une autre activité… La fameuse inspiration. Quelquefois en les relisant je peux les apprécier et vouloir les conserver, d’autres fois je considère que ce ne sont que des brouillons peu intéressants… Et vous, improvisez-vous parfois l’écriture d’un poème au gré de vos émotions ou sensations ?