De fait il est parti depuis un moment, cédant la place à l’été météorologique et ici à une touffeur orageuse.
Je ne suis pas l’almanach, mais je reste attaché ces dates. Le solstice d’été, ce sera demain : 16:57 mercredi 21 juin, heure locale de Paris.
Pour la météo, je ne sais pas.
Déjà la fin du printemps ? Sous les fêtes, les projets. Le temps a passé si vite. Banalité. Entre bilans et prospective, se mettre en bonne énergie pour la suite est mon ambition. Une affaire de choix. De bons choix.
Tu te souviens du temps du confinement ?
J’avais commencé un texte là-dessus. La COVID revient parfois de loin en loin dans les médias, mais c’est à peine si on l’évoque. Elle a laissé des séquelles dans les yeux des adolescents. Quelques fous passent à l’acte, pain béni pour l’extrême droite qui espère bien être notre prochaine catastrophe.
Il y a des cycles. Ce qui semble difficile ou dur dans un premier temps, c’est ta chance de demain : redevenir célibataire fut au final un bonheur, quitter mon métier fut compliqué dans le contexte de l’épidémie – un goût d’inachevé – mais une libération. Un peu de secousses. Et depuis d’autres belles rencontres, beaucoup d’écrits, des chansons… J’ai changé de tête, j’ai perdu des kilos, j’ai vieilli, je suis devenu quasiment végétarien, j’ai laissé tomber Netflix et Twitter, je ne suis toujours pas retourné au cinéma, mais j’ai écumé de nombreux nouveaux lieux…
Un printemps d’allégements et de changements
J’ai enfin réussi à m’alléger d’une masse énorme de livres qui encombraient ma bibliothèque. Ça paraît anodin, mais c’est l’acte domestique le plus incroyable que j’ai osé depuis que je suis « autonome ». Il en reste encore beaucoup, de nombreux rayons continuent d’être « doubles »… Nous verrons si je fais d’ici quelques temps un « deuxième passage » pour élaguer encore…
Adieu les vieux poèmes sans intérêt, les journaux intimes, les vieilles lettres, les souvenirs ou les photos qui renvoyaient à des souvenirs tristes. Adieu ces objets accumulés, ces trucs qu’on garde dans l’espoir de leur trouver une utilité, alors que non…
Mine de rien, je n’y suis pas allé de main morte. Il reste peu de choses encore qui mériteraient de ne pas me suivre. Quelques tasses moches, sûrement des vêtements que je ne mets jamais et qui serviront à d’autres…
Trier, tailler, élaguer, recycler, donner, jeter… Quelques meubles ne me suivront pas… Je suis célèbre à la déchetterie !
Je n’ai pas évidemment pas fait que jeter, les écrits ont continué de venir avec régularité : le roman, les nouvelles crues…
Préparer le départ
Je ne parle pas de vacances, mais d’un futur lieu où vivre. J’ai eu de bons moments ici, mais l’endroit reste encore trop lié à mon dernier métier. Là où je vivrai demain, je n’ai jamais vécu. Nous verrons comment les planètes s’aligneront. Je pense beaucoup à l’Aveyron mais ce pourrait être ailleurs. Je veux de l’espace, de la hauteur, du calme…
Alors je suis entre projets, débuts de recherche, impatience douce…
Il ne s’agit pas de partir pour partir mais de définir les contours d’une nouvelle façon de vivre… « Designer ma vie pour être dans le flow » telle est ma devise !
L’été est une saison étrange
Gamin, c’était une saison de liberté. Adolescent, une saison de troubles entre rencontres fugitives et amis partis qui manquaient. Plus tard, il y avait ce mélange de sensations entre le moment où je laissais mes classes, épuisé, où je retrouvais les miens… et puis il fallait reprendre et les étés devinrent de plus en plus courts. Vie en accéléré.
Bien choisir ce que j’aime faire et qui est bon pour moi
Ce n’est pas ce qui est utile seulement. C’est ce qui me fait du bien. Je l’ai noté plusieurs fois, je procrastine dans le fait de méditer régulièrement. Je me donne encore un tempo trop accéléré. Je me suis même retrouvé à trop regarder le journal télévisé ou commenter sur un réseau social.
Constamment à présent, sans culpabilisation, je m’interroge sur ce que je fais : rituel aidant ou habitus enfermant ? Temps de détente enrichissant ou qui ne m’apportera rien ? Je veille à ne pas manger sans faim. A contrario, je m’autorise des escapades quand l’envie me traverse.
Comme j’ai passé l’âge où le corps commence à se débiner, je veux aussi gentiment reprendre la main sur les douleurs chroniques, loin des médecins…
Mais voilà, quand je regarde ces derniers mois, ces dernières semaines, si l’entourage ne voit pas forcément tout ce qui a bougé et continue d’évoluer, je ressens avec joie ce flux positif d’une nouvelle période qui s’ouvre.
Bienvenue l’été !