L’été brûle son fer dramatique sur ton absence
Je ne suis pas allé à l’Océan, le sel sèche ma bouche
Ombre dure du saule dépouillé, la canicule dépouille mon front
Le désert c’est ici
Face à l’océan
Ma barque est renversée dans le sable
Où seule la méduse a crevé son sac, à fond de cale un enfant meurt
Vous ne me m’avez pas parlé parce que j’en savais trop sur vos mensonges adultérins
Adultes alcooliques aux refrains sentencieux
L’herbe sèche flagelle votre silence
Ce qui a fui, a coulé dans le sable, votre eau, ce sang, mes larmes
Cette corde rêche, le cordon ombilical que j’ai dû rompre avec mes propres dents
Vous ne m’avez pas parlé vous préfériez mes hanches, ma cambrure, mon rire, mes bavardages
Vous avez tout pris comme on cambriole et puis vous avez jeté à terre ces mauvaises chansons
Avec votre air hautain, légèrement dégouté…
L’été me brûle à son absence
Vous
Vous saviez encore son nom
Vous êtes reparti vers les terres
Je regarde son empreinte s’effacer dans le sable
C’est effacé
Il ne s’est rien passé
Je vais si bien
Demain, j’irai nager