A la fête multiple du chant des oiseaux,
Je fus réveillé ce matin.
Le ciel laiteux dressait son drap, légèrement violacé.
Juste un peu d’encre, à peine, non, moins que cela…
En basse continue, le torrent bouillonnait…
La marée sera bientôt basse…
Il se calme…
Et les oiseaux déjà tous présents au grand concert, chants renvoyés
Trilles, pépiements, jacassements…
Qui gazouille, zinzinule,
Qui siffle devant, rappelle ici, coucoule ses trilles ?
Et cela graille, jacasse…
Soudain, un nouveau convive improvise devant les autres
Tous convoqués à la jolie fête
Tous courageusement, joyeusement
Osent et se lancent
Dans un désordre magiquement harmonieux…
J’ai ouvert la fenêtre
Et la fraicheur est entrée
Et je ne me lasse pas de ce bonheur
De ces annonces, de ces réponses, de ces échos
La vie passe d’arbre en arbre, son message, sa promesse…
Et j’ai pris soudain ma gorgée d’insouciance, ma première vacance depuis des siècles…
De naïveté feinte, gente plumée, j’appartiens à vos chants,
Je les bois avant mon premier thé
Mais que puis-je vous offrir en échange ?