Aux grandes marées je suis énervé
Comme un gamin à la veille de Noël
Mon coefficient de tendresse jubile
Aux vagues éclatées sur la Pointe de la Torche
Par l’Odet l’eau remonte et déborde
Comme le sang, de joie, noie mon coeur
Que croyez-vous que mon âme transporte ?
La mer ramène mes chavirés, mes marins, mes cordages brisés
Ma vie remonte par mes veines et le sel pique ma mémoire
Je suis mouillé, je suis rincé, je suis trempé sur mon rocher
Face au soleil, à la claque du vent, au vertige de la lame
Je suis debout dans mon désordre, enfin prêt
A l’amour