« Quoi ? Tu habites une si belle région et tu veux en changer ? »
« Vous voulez nous quitter ? »
Nombre d’amis ou de membres de la famille rêveraient de pouvoir vivre les merveilleuses balades que je fais dans des paysages extraordinaires. Je ne suis pas à la minute, ni à plaindre. Mais parmi les éléments liés à l’envie de changer de vie, le lieu de vie est important. Il doit répondre à mes besoins, être inspirant…
Alors comment vais-je choisir ce lieu ? Quels seront les critères ?
Mon côté nomade…
Depuis petit, j’ai pas mal bougé et souvent changé de maison. J’ai en effet sauf oubli, déménagé 23 fois.
Je ne suis pas à l’origine de tous les déménagements, si j’ai beaucoup bougé je suis resté à certaines adresses assez longtemps, notamment à Paris où j’ai dû habiter 15 ans si ce n’est plus à la même adresse… je me rends compte que je n’ai plus les dates en tête.
Changer de lieu, découvrir un nouveau cadre de vie, de nouveaux espaces, ne me fait pas peur, bien au contraire…
Pourquoi partir ?
L’endroit où je vis est plutôt plaisant, avec comme on dit, « les facilités », il est recherché… par les retraités.
Je vis dans une petite ville, calme, tout est à portée…
Je ne m’y sens pas mal mais ce fut aussi le dernier lieu où j’ai travaillé, ma dernière affectation professionnelle et le lieu de ma dernière relation.
Parmi les gens que je croise, nombre me voient encore avec mon ancienne casquette professionnelle qui était assez « institutionnelle ». J’ai pris toutes les distances nécessaires pour ne pas encombrer mon successeur, d’autant qu’on me sollicitait beaucoup il y a encore quelques mois, notamment pour intercéder… mais malgré tout, il arrive de temps à autre que l’on m’appelle par mon ancien « titre » professionnel…
Le lieu est également associé à des épisodes personnels révolus mais dont je souhaite m’éloigner plus encore, au confinement…
Il y a donc une envie de bouger pour retrouver une nouvelle dynamique, faire ses marques autrement, créer de nouvelles habitudes, faire de nouvelles rencontres.
Quel environnement choisir ?
J’ai aimé la ville, j’ai aimé la montagne, j’ai aimé la proximité de l’océan et je ne déteste pas la cambrousse…
La France est un merveilleux pays. Je n’ai pas à proprement parler de lieu qui correspondrait à « des racines », un territoire familial. Mes amis sont un peu partout, souvent à Paris.
Si j’avais les moyens, j’aurais un pied à terre à Paris et un autre dans la cambrousse.
J’ai des animaux, même si Galou vieillit, il ne serait pas heureux enfermé. Pas plus que la chatte.
Parfois, je pense tristement que s’il n’était pas là je pourrais prendre un appartement en ville… mais j’ai besoin aussi de calme pour écrire ou… de pouvoir moi même faire du bruit en chantant sans craindre de déranger personne !
Il faut avouer que j’aime la solitude… tout comme j’aime voir des amis débarquer de leur vie trépidante, souffler, se sentir bien, décompresser puis s’envoler vers leur vie…
Tu vieillis sois raisonnable
Certains me voient déjà malade et grabataire. Moi qui ne suis jamais malade et bouge tous les jours. Et puis, si je pars, rien ne dit que ce serait mon dernier déménagement. J’ai encore de la marge…
Bien sûr, ce serait mieux qu’il y ait un commerce pas trop loin, une ferme pour me vendre ses légumes et un peu d’animation tout de même de temps à autre…
Mais j’aurais assez le goût pour la cambrousse, une maison perdue où je puisse créer sans trop de dérangement…
Donc je serai raisonnablement déraisonnable…
Mais quelle région alors ?
Vivre sur la côte en Bretagne est devenu très cher et difficile. La Bretagne profonde peut être tentante mais plus que la beauté des paysages outre l’humidité, la … hum … rugosité des habitants risque de compliquer l’intégration… même s’il faut éviter les préjugés…
Je n’ai pas forcément envie de retourner dans des lieux où j’ai déjà vécu. J’aurais l’impression d’une sorte de retour en arrière…
Les lieux qui me tentent sont tout de même plus vers le Sud, peut-être avec un peu de montagnes ou de vallées, de la cambrousse… mais il va me falloir chercher de beaux paysages, des lieux où je puisse marcher sans être dérangé…
J’ai dans la tête des lieux que j’ai pu visiter sans y vivre… Parfois on regarde un cadre, un paysage, les gens qui y vivent et l’on s’en fait une sorte de carte postale. C’est un peu comme dans une relation amoureuse. Derrière le coup de foudre, il faudra vivre ensemble, tisser des liens, faire sa place…
C’est aussi pour cela que je prends le temps. J’écoute, je regarde, j’explore…
L’envie de m’alléger
Je ne suis pas encore tout à fait dans l’idée d’aller m’installer dans une Tiny House comme le gentil Elliot Meunier mais cependant, bien que je me sois déjà bien allégé, je suis aussi partant de « partir léger » . La maison pourra être petite.
Moins de meubles, moins d’archives, moins d’objets… Revenir à des espaces plus contraints si dehors l’espace est vaste et ouvert ne me fait pas peur bien au contraire.
Je me pose la question du « vieux piano » qui a peut-être fait son temps et fatigue à changer de maison…
Je me pose aussi la question d’un bien assez précieux encore dont j’ai du mal à me délester, à savoir, la bibliothèque.
J’ai commencé à savoir me séparer de ma bibliothèque professionnelle, de livres de cuisine jamais ouverts ou de certains en ruine… mais les préférés sont encore là. Au dernier déménagement, ça devait faire soixante cartons de livres. C’est le pire du déménagement.
Il me faudra peut être avoir le courage de me délester encore de certains…
C’est aussi important pour recommencer…
D’ailleurs, je me demandais encore jusqu’où abandonner les meubles du passé et s’équiper localement, modestement en fonction de l’espace disponible ?
Payer pour transporter ou payer pour recréer un nouvel environnement… ça se discute.
Prendre le temps, explorer…
Bretagne, Creuse, Aveyron ? Une autre région ? La France ne manque pas de lieux extraordinaires.
Il me faut aussi un espace où les gens soient au moins « ouverts », où je puisse vivre à mon tempo, sans chichis… Des lieux de tolérance, de convivialité où l’on ne vous demande pas forcément de passer un examen ou de faire vos preuves dix ans avant d’être admis dans la société locale…
J’ai dans la tête un dessein, une image. Je vais débuter quelques voyages.
Je suis à l’écoute aussi de celles ou ceux qui peut-être fréquentant ce site, m’imagineraient bien dans telle ou telle région plutôt qu’une autre… ou sauraient me parler de la leur…
En tout cas, parmi mes projets de changements, il y a celui là, changer de lieu…
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