Les acouphènes font du ramdam dans mes oreilles
Ah ! La conscience politique me réveille
Six heures du matin, le chien hume au jardin
Le chat esquive et danse sous le sapin
Une danse légère de chat devant le chien
Mon estomac gargouille, j’ai déjà la grande faim
De tartines de beurre, de thé fort, le réveil
Trépigne, au chant des oiseaux, merveille !
J’ai le cerveau tout chamboulé, ça grésille
Toute l’électricité du monde dans la tête
Il faudrait que je me lève et m’habille
J’ai faim de jazz, d’amitié et de mon amour
Qui dort délicieusement allongé, dans le velours
De ses rêves, de draps orangés, ça grésille
Vous dis-je
Vertige
Et les oiseaux dehors sont tout agités
Il faut au siècle une neuve fraternité
Un rien de désordre que la bourgeoisie frissonne
Car il est navrant et disproportionné
Le pouvoir de l’argent et de la classe embourgeoisée
Sur le petit peuple qui travaille ou qui chôme
Payé juste pour consommer l’inutile idiotie
On est à la campagne, on est à la ville ici
On a besoin de quoi, ça crisse dans mes oreilles
Le Monde va verser sur son ellipse humaine
Le chien me regarde, il déteste la haine
Le chat est libre, seul et soyeux
Viens donc écrire bel amoureux
Des semis nouveaux nous ferons au jardin
Une jachère de fleurs multicolore et désordonnée
Signera le bonheur possible dans le matin
Malgré mes acouphènes et mes oreilles traversées
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