Octobre

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Octobre s’ébroue
Tandis que la vigne brode sa robe d’ocres
Le vent saborde les branches du hêtre pourpre
Le crapaud silencieux approche la rouge limace
La rhubarbe s’enrubanne d’humus
Le pétrichor cède la place à l’encens
Tout vacille et se décompose
Le cœur des roses s’allie aux derniers dahlias,
Ce qui va s’effondrer dans les tourbières
Pour effacer l’été,
Les ruisseaux sous la terre,
Le faisan qui s’attarde
Mon enfance dans les bois
Ce qui se flétrit doucement dans la tiédeur affaiblie
Il reste des figues à cueillir, une bougie sur la table
En automne on sort les vieux romans, j’allume la lampe
Le chien hume quelque chose
Ils sont partis
Ils ont oublié ce parasol fané,
Demain, j’irai le ranger dans l’appentis
Il est inutile de se presser

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