Si l’heure de la fin d’année 2024 approche, avant de penser aux vœux pour la suivante, lectrice, lecteur, grand merci ! Merci pour vos encouragements, les petits mots, l’accompagnement, les clins d’œil, les petits signes d’amitié, la fidélité, les messages, les commentaires formulés ici, par courrier électronique ou via les différents réseaux, les retours ou les conseils, les avis, cette présence. Il arrive même que des liens se tissent en bonne camaraderie ou se confortent en amitié. Merci pour votre curiosité, votre patience, le temps passé à lire ce qui est mis en partage en ces lieux numériques entre le journal et les créations, vraiment merci !
C’est pas pour la célébrité
Que ce soit côté journal, ou côté créations, récréations, j’écris surtout pour partager un cheminement et si certains essais amusent ou intéressent c’est tant mieux, j’allais dire c’est « en plus ». Bonheur également si ces écrits incitent celles et ceux qui hésitaient à se lancer à leur tour.
C’est pas pour la célébrité. C’est façon de cheminer, j’écris, certains croisent leur chemin au mien. Ce ne sera qu’un point de passage. Qui est la trame ? Qui fait la chaîne ? Ou d’autres accompagnent marchant à l’amble ou à pas lents, restant un moment, restant comme chacune ou chacun voudra, promenade ou rencontre… Un salut sur le sentier, une marche groupée jusqu’au prochain croisement… Je continue par là… à bientôt… peut-être !
On va librement. Libre de venir, de rester, de partir, de revenir. Le flux tranquille de la vie.
D’accord ? Pas d’accord ? Qui s’y retrouve, qui reste dans la surprise ou sur le qui-vive du doute. Ce réseau n’est pas seulement en étoile, la toile se tisse de liens invisibles, ce que nous avons en commun, d’une vie passée, d’expériences, de rencontres mutuelles, d’amitiés partagées que ce soit pour telle ou telle personne, tel art, tel artiste… Ou bien des « je ne l’aurais pas vu ainsi, mais c’est amusant… » Surprises.
Pas de carte de membre, pas d’étiquette, pas de contrat autre que celui du libre choix et de l’égale dignité partagée. Je tiens cet espace numérique bizarre comme je l’entends, il n’est pas figé, il n’est pas immuable, fragile et riche, mais offert… comme un café ou un thé… tant mieux s’il est propice à quelque bavardage.
Volons le temps !
Ou plutôt, reprenons à notre guise ce qui nous appartient. Choisir de ne pas nous encombrer de bêtises, de trucs à stress, d’infobésité redondante jusqu’à l’écœurement, de polémiques toxiques, de niaiseries nous niant. Il y a du temps confisqué, nous pouvons le reprendre pour nous.
Le temps de l’écriture ou de la lecture, ce temps qui se love comme il veut sur la table d’un café, la marche d’un escalier, entre deux rendez-vous, sous l’abat-jour de la chambre d’hôtel, en lieu et place de ces vanités que la civilisation croit devoir nous imposer… Il faut se soustraire parfois pour additionner la joie de la découverte à la savoureuse et véritable communication laquelle ose écouter, dire, reformuler et chercher ensemble…
Volons le temps pour regarder autrement et habiter le présent dans sa pleine dimension poétique.
Car il n’y a rien de plus poétique qu’une existence qui prend sa place dans le paysage en buvant la vie à toutes ses sources, en la laissant couler avec attention sur le monde minéral lequel vibre à son souffle et la rend lumineuse.
Mille mercis !
Les feuilles qui tombent sur le sol s’accumulent et font un lit silencieux et réconfortant.
Les paupières qui s’abaissent après la lecture consolent d’avoir pris le risque d’écrire.
J’entends dans la nuit, dans les limbes numériques, le souffle unique de chaque lectrice et de chaque lecteur. Je l’entends sans peur. Rien à gagner, rien à perdre. Nous sommes cette somme de mots, petits cristaux qui s’allument au ciel, certitudes qui s’évanouiront un jour dans nos lointains souvenirs, mais qui laisseront cette trace infime, cette poussière à peine mesurable qui pourtant change le monde.
Cette phrase que j’écris, légère, minuscule, presque insignifiante, change le monde, change la vie, affecte jusqu’au vol des oiseaux, jusqu’à la rotation de la terre… puisque chaque chose que nous lisons, que nous disons, que nous écrivons est un atome qui nous transforme.
Merci de me transformer lectrice, lecteur !