J’écoute mon intuition pour choisir

Publié le Catégorisé comme changer de vie
cerveau
« Human brain clipart, Halloween cartoon » / CC0 1.0

Cette période est pour moi forte de changements intérieurs. Il y a d’abord l’allègement, c’est-à-dire la capacité de ne pas s’encombrer de traces négatives du passé. Il y a ensuite au quotidien, comme guide de vie, ce questionnement sur la cohérence de mes actes avec mes valeurs profondes. Enfin, au moment où des choix se présentent, il y a la réactivation de l’écoute de mon intuition pour choisir. Certes, tout projet est une sorte de négociation entre les contraintes du réel et l’intention que l’on a, mais il faut prendre garde à ne pas réitérer un schéma qui serait plus construit par souci de se conformer aux attentes extérieures qu’à mes propres attentes.

Le changement c’est maintenant

Nous arrivons bientôt à la fin du mois de juin. Je l’ai écrit l’autre jour en évoquant la fin du printemps.: j’ose me féliciter d’avoir su m’alléger symboliquement d’archives, d’objets, de traces qui portaient témoignages d’épisodes douloureux.

La mémoire est là, mais ces traces non pas à m’imposer leur diktat sourd ne serait-ce que par leur présence.

Souffrir est une chose qui vous forge, mais on n’est pas obligé de goûter de nouveau à l’amertume pour s’assurer que c’est bien amer.

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Je peux encore avoir des dilemmes, des doutes mais la démarche est enclenchée. Il peut y avoir une forme d’addiction à la souffrance, à la mélancolie. Quand c’est trop calme, le cerveau peut s’inquiéter. Anne Sylvestre chantait « Quand j’serai bien, ça va m’faire drôle… de temps en temps l’idée me frôle que j’pourrais pas le supporter ».
On se déshabitue de personnes toxiques. Avec un peu de temps, on s’en passe très bien. Puis on se déshabitue d’objets, voire d’habitudes toxiques. Chacune, chacun trouvera son illustration. Comme Anne Sylvestre le dit dans sa chanson, il vient un moment « où ça s’en va »…

Ça passe je crois par le franchissement d’un point invisible de saturation, puis du moment où l’on se déshabitue, on revient voir, puis on comprend que vraiment, on n’en veut plus… et l’on s’autorise alors à faire autrement parce que c’est bon pour soi et non par conformisme, pour répondre à des attentes extérieures…
Pour vous donner un exemple très bête et simple, je trouve que celui du réseau social Twitter est très parlant. En novembre ou décembre dernier, je ne sais plus, j’étais arrivé à une réelle saturation de la violence des échanges. Je suis parti sur Mastodon. J’ai fermé le compte et après une petite phase, j’ai vu tout le bienfait que je tirais de la fermeture du compte… J’y ai refait un saut « pour voir » . Et cette fois, j’ai compris que j’étais « guéri » dans le sens où je n’avais plus du tout l’envie de rester dans cet univers qui n’est pas fait pour moi et je suis reparti…
Je pourrais transposer à d’autres habitudes de ma vie… et certainement j’ai encore des marges de progrès…

La fabrique de cohérence

Je gère maintenant ma vie dans l’entièreté de mon temps n’ayant plus de contrainte professionnelle. J’ai dû réapprendre à investir ce temps : faire des choses, créer une dynamique mais sans m’imposer un nouveau cadre de pression infernal. Celui qui m’avait conduit à faire « un burn out » les premiers mois de la retraite !
Je commence tout juste à trouver des temps dans ma journée où je suis libre d’improviser, où je réapprends à créer dans non pas l’ennui… ça ne dure pas longtemps… mais dans la récréation telle que je la vivais enfant quand je partais jouer. Jouer c’est une façon très forte, très intense d’investir le présent.

Avoir de nouveau le temps de s’asseoir au piano quand j’en ai l’impulsion, pas forcément pour produire, mais pour « jouer », m’essayer, m’amuser, découvrir… Peu importe le jour ou l’heure.

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Au delà de ça, dans les choses que je fais, dans les interactions, dans les échanges… je me demande toujours si c’est cohérent avec mes valeurs profondes. Ça concerne des actes qui peuvent relever de la banalité du quotidien. La vie sociale nous impose plein de choses et puis les sollicitations diverses sont nombreuses.
Autre exemple, j’ai encore (et toujours je l’aurais sûrement), l’esprit critique et par le théâtre ou la fiction, je peux me moquer de mes contemporains. Mais je ne veux plus perdre mon temps à critiquer autrui ou alimenter des polémiques. Je ne veux plus y perdre de l’énergie. Je préfère donner cette énergie pour construire ou faire acte de solidarité…

Écouter son intuition

C’est pas juste affaire d’écouter son enfant intérieur, de cohérence avec ses valeurs, d’alignement des planètes ou d’inspiration.
Il y a l’intuition qui alerte sur le déséquilibre que l’on risque inutilement dans le renoncement négatif, le pétrin dans lequel on se mettrait qui ne serait pas une déstabilisation positive, mais vous obligerait d’une certaine manière à ne pas être sincère… Ce sont les atomes crochus avec une personne, un lieu, une situation… une vérité.
C’est aussi oser « quand ça accroche » sortir de sa zone de confort pour se laisser guider par l’intuition pour oser explorer, découvrir, rencontrer.
C’est une façon de se rendre disponible, de faire preuve de sérendipité, de sagacité…

Par exemple, aujourd’hui, je commence à regarder de nouveaux lieux où je pourrais vivre. Il faut prendre et croiser moult informations qui certes ne sont que des images, des représentations mais qui croisées, envoient toutes sortes de signaux. Quand ce sera « la bonne maison » on se reconnaîtra. Derrière les choses suivront… « si ça le fait pas », c’est comme en amour, inutile de forcer les choses ou de s’ajouter de la pression…
Écouter son intuition c’est aussi se faire confiance. Se laisser reconnaître ce qui est bon pour soi et sans donner le sentiment d’une exigence inconsidérée, ne pas faire de concessions que l’on regretterait plus tard…parce que ce serait la peur qui aurait commandé…


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Vincent Breton

Par Vincent Breton

Vincent Breton auteur ou écriveur de ce blogue, a exercé différentes fonctions au sein de l'école publique française. Il publie également de la fiction, de la poésie ou partage même des chansons !

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