un poème improvisé
Dans ce carnet Des listes De choses à faire Ou défaites Des fêtes Des enterrements Des notes À la volée Des mots de passe Des adresses Des bouts de pensée Des débuts de romans Des mots d’enfant Des idées fugaces Des trucs à ne pas oublier Des gribouillis Des titres de livres Des bouts de poésie Et mon cœur qui dépasse Mais ça n’est pas encore de la poésie Attendez un peu ! C’est un compost de mots Que grignotent les vermisseaux de l’espoir et de la vie Il faudra S’y retrouver Et ne pas oublier Ficelle, craie, espoir Ton amitié tourne les pages Et je suis bien entre tes doigts Je suis, ton petit carnet
encore !
commentaire
Un poème improvisé n’est pas forcément automatique. Mais il naît sans préméditation, il coule de source, il va de soi, il se présente par le siège ou par la tête, parfois sans queue ni tête, il est parfois raté, il est rejeté par la marée comme une bouteille amère… Les poèmes improvisés naissent d’une inspiration puis d’une expiration voire parfois d’une éructation. Un poème improvisé n’est pas toujours bien éduqué, il est en général peu recommandé par l’académie des bonnes manières…
Je possède 1235 carnets à ce jour dans lesquels je note au fur et à mesure la liste des courses, celle des choses à penser, le récapitulatif des idées importantes, les idées fugaces, les idées négligeables et les traits de génie. J’y ajoute les carnets de bord, de compte, de dessins, de desseins, d’injures, de remerciements, de gratitude, de désuétude, de pardon et les carnets de voyage et d’entretien de la voiture, de santé du chien et des enfants. Je possède aussi un carnet de prières. Et un carnet pour ne pas oublier les autres. Mais celui là, je l’ai perdu, je crois.