Mais oui. C’est quasi fini. Allez hop ! On plie octobre ! Avec cet espèce d’été indien, on pourrait comme je le disais hier se trouver tentés d’ignorer les horreurs du monde présentes ou à venir. Il ne s’agit pas de tourner la tête en égoïste. Justement, parce qu’il existe des lieux préservés, des espaces de liberté, de paix où la nature peut s’exprimer, c’est de là que peut naître l’espoir. À la condition d’oser partager, de faire preuve de solidarité et d’humanisme.
Un peu brouillon, en réflexion
Créatif, oui, mais hétéroclite et dispersé. J’ai des projets. Recentrer les uns, élaguer les autres, choisir ce qui sera privilégié. Laisser mûrir certaines choses…
Je me suis bien amusé en découvrant qu’Elliot M. un garçon brillant dont je vous parlerai un jour, qui vit en pays d’Autodidaxie comme moi, vient de rebattre les cartes de ses activités pour se recentrer vraiment à la fois sur ses valeurs et ce qu’il aime.
Autrement dit, ne pas se lancer dans une entreprise – peu importe son domaine – pour faire toujours plus de profit ou la développer toujours plus, mais pour apporter une plus-value aussi bien à celui qui entreprend que pour celles ou ceux qui sont destinataires des « productions »…

Toujours mettre du sens dans ce que l’on fait…
C’est quelque chose comme « bien faire » ce que l’on souhaite, sans être accaparé par un appareil périphérique de contraintes qui éloignent de la sincérité initiale.
C’est savoir être là où l’on doit être sans transformer son artisanat en giga-usine. C’est rester en proximité avec soi, son environnement et celles et ceux avec qui on souhaite partager… Ainsi peut naître une communauté d’adhésion…
De singularité à singularité, si la créativité a besoin de centration et de solitude, l’enrichissement naît aussi de rencontres. Les liens sont intéressants s’ils sont cultivés.
Ces réflexions, je me les applique y compris à mes activités libres et personnelles.
Choisir sans stress ni procrastination
Il y a l’agenda où l’on note des rencontres et des rendez-vous pour en faire mémoire – choix poétique – , il y a l’agenda contraint et prosaïque quand il faut ne pas oublier le dentiste ou les impôts.
Même lorsque je travaillais pour la patrie, j’essayais de préserver ou d’inclure une part relative de créativité…
Libéré, je me suis rendu compte que de vieux réflexes, le poids de l’habitus, les attentes sociales… pouvaient me faire remplir cet agenda de façon conformiste… J’ai déjà raconté comment j’avais réussi à me mettre en vrai « burn-out » alors que je débutais mon entrée dans ce temps idiotement appelé « la retraite ».
On ne peut tout improviser. Pourtant, il y a des journées, parfois des semaines où tout coule de source… On fait ce que l’on doit avec plaisir, certes en composant avec le temps qu’il fait, des opportunités, des rencontres, des aléas… mais pas comme si l’on restait commandé par un emploi du temps scolaire… Je ne me mets jamais en « arrêt » mais je change parfois d’avis. Si je ne me sens pas aligné avec ce que je devais faire, je trouve un autre espace. Le but est de rester dans « le flow » et de ne pas se compliquer la vie…
Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas sortir de sa zone de confort, au contraire. Je vais aussi à la découverte de concerts ou de rencontres qui ne me disaient rien au départ… mais rien qui trahisse ce que je suis ou me place en tension parce que ça deviendrait insupportable.
Salut novembre !
Alors si j’ai un peu peur de certaines échéances, dans le territoire intime qui est le mien et où je règne, j’aborde le mois qui vient nourri d’envies nouvelles, conscient du chemin parcouru, attentif à ce qu’il se passe ici et ailleurs, relié. Et toujours impatient de mes journées !
Et vous ?