Y a la tête à claques qui fait l’oracle
Chaque matin il me faut un café un peu plus brûlant, un peu plus fort
Âcre !
Un café de corbeau
Mes escarpins cirés de plus en plus noirs et brillants
Chaque matin je les trempe dans cette boue insistante
Déjà petit je voulais pas aller dans votre école poussiéreuse !
J’écrase la radio contre le mur, l’horloge tombe malheureuse
Les aiguilles du cœur dans le marc de café
J’ai peur que cette chanson ne revienne
Insidieuse
Pernicieuse
Obséquieuse
Lancinante
La chanson de la radio
Ce café mort fait son corbeau
Il me dénonce amer
Sans sucre, sans sucre
Cent sucres !
Il faut que ça saigne dans ce café de fer !
Je suis cheminot, fait pour la boue et les caniveaux
La fange de votre pensée
J’achète votre lâcheté avec mon chant
Et vous faites encore des manières !
Mais ça ne saigne pas…