Je ne sais toujours pas ce qui fait qu’un texte est poème. Il faut deux auteurs au poème, celui qui l’écrit, celui qui le dit. Car tout poème se dit. Que ce soit par la voix intérieure ou prononcé, le poème s’irrigue et vit quand on le dit.
Voici un texte qui parle de la lumière que chacune ou chacun d’entre nous est pour elle ou lui-même. On y fait un petit signe de la main, à l’enfant intérieur…
Ta lumière
Le poème me dit : "Brille pour toi-même comme ta propre lumière !" Je ravive la flamme de l’enfance Tu es là, en moi, je te sais Je te regarde, petit garçon à la parole étonnante Tu sus si tôt tant de choses y brûlant l’insouciance "Où sont tes parents ?" demanda le policier qui t’avait trouvé dans la rue " Je n’ai pas de parents" avais-tu répondu L’impudence Le policier comprit que tes parents étaient tes enfants Tu ne pouvais t’en occuper Un petit garçon c’est fait pour jouer Un petit garçon ça lit des contes Ça se met en amitié Ça rêve sur les cartes du Monde Puis ça voyage Tous ces paysages que tu as traversés Tous ces visages que tu as aimés Ce que tu as appris Ce que tu as su faire Ce qui s’est usé Ce dont tu sus te défaire Vois ! Elle brille la lumière Ce feu Ce feu vivant qui ne t’abandonne pas Ce feu c’est toi, Dans ta douceur à vivre Dans la joie des rencontres Dans toutes les bêtes et leur mystère L’aile de la confiance se déploie Une voile se gonfle L’océan te dit de partir La forêt de la traverser La montagne t’attend Et ses sources à explorer Ce que tu bâtiras de mots Dans cet encore renouvelé Dans ce futur sans impatience Ce sera pour la Paix Cette paix de petit garçon Cette paix pour raconter Cette paix auprès du feu dans l’âtre Cette paix parfumée Dans la confidence des poètes Le refuge d’une maison ouverte Tu garderas tranquille, la lampe allumée Cette flamme qui brille, unique et indispensable C’est la tienne Et c’est pour toi qu’elle brille Puisque c’est toi