Mayotte et nous

Publié le Catégorisé comme sur le vif
Mayotte

Mayotte et nous. Comme moi vous voyez les images. Nous savons déjà que le drame est terrible. Les drames, la planète en vit tant. C’est si loin, nous nous sentons impuissants… On pourrait laisser croire que celui-ci n’est qu’une catastrophe naturelle, se lamenter. Mais ce département est français. Nous avons laissé 77% de la population sous le seul de pauvreté. Ce n’est pas juste la fatalité. Il va falloir aider, construire, prioriser. Que choisirons-nous de faire ?

Le temps de la solidarité

Il y a des responsabilités. Je me sens responsable car au fond, métropolitain ne m’étant jamais rendu à Mayotte, je savais. Je me souviens des récits terribles, il y a des années déjà, d’un ami mahorais qui me parlait des conditions épouvantables faites par exemple à l’école.

De Mayotte nous avions déjà entendu les échos assourdis des drames vécus là-bas. Les réponses n’ont pas été à la hauteur, depuis longtemps. Ce n’est pas le moment de polémiquer mais d’agir de toutes façons.

300 000 habitants dont 77% vivent sous le seuil de pauvreté dans des cabanes aux toits de tôle, des immigrés sans papiers en nombre… Le manque d’eau potable, la misère crasse, la délinquance… Tout cela ne date pas d’hier. Et tout cela c’est dans un département français.

Alors, chacune et chacun fera ce qu’il pourra, il faut donner.

Donfondation

Il existe de nombreux organismes, chacune et chacun peut choisir évidemment celui qu’il préfère. A priori la Fondation de France est fiable. En cliquant sur le lien, vous allez directement sur la page concernée, c’est déductible des impôts.

Deuil national

Cela ne répare rien ni ne suffirait. Mais je pense par respect pour les mahorais, que le Président de la République doit décréter le deuil national. Et ce d’autant plus qu’il s’agit d’un département d’outre-mer. Le plus pauvre du pays.

Nous le devons pour eux et pour que le pays comprenne la gravité des choses et s’engage ensuite dans la reconstruction.

Des efforts

Les secours s’organisent. Il faudra agir sur tous les volets : santé, sécurité… Il faudra le faire en associant la population. En lançant un vaste plan comme on a su le faire après la guerre.

Face aux images de chaos et malgré la distance, il ne faudra pas se limiter à une aide ponctuelle. Quitte à lever un impôt spécial, on ne saurait envisager la reconstruction à l’identique de cabanes, de bidonvilles en attendant le prochain cyclone.

Il faudra changer la logique des choses et faire plus que « réparer »… ce n’est pas de reconstruire qu’il s’agit mais de construire.


Je ne cesse de penser en ce moment à ces enfants, ces femmes, ces hommes et ce qu’ils peuvent traverser.

Mon message n’est qu’un appel parmi d’autres. Mais je me serais senti encore plus mal de ne rien dire ou glisser ce matin un article sur un autre sujet ou une chanson comme si de rien n’était. Alors merci à celles et ceux qui pourront aider en solidarité.

Par Vincent Breton

Vincent Breton auteur ou écriveur de ce blogue, a exercé différentes fonctions au sein de l'école publique française. Il publie également de la fiction, de la poésie ou partage même des chansons !

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