Voici un poème pour les enfants. C’est en passant non loin d’une cour d’école qu’il m’est venu tout à l’heure. C’était par bonheur l’heure de la récréation. Et c’est à chaque fois la même joie qui emplit tout le village lorsque nous entendons les enfants sortir jouer dans la cour. Partout, dans toutes les cours d’école, depuis toujours, c’est le même enthousiasme, la même joie, la même énergie, la même vie ! Et je crois bien qu’il n’y a rien de plus joli, rien de plus réconfortant que d’entendre des enfants jouer dans une cour d’école.
Le texte
Comme tout un chacun, je présume
Vous aimez le chant des oiseaux
Plus doux que la corne de brume
Qui donne l’alarme aux bateaux
Le vent dans les branches des arbres
Siffle en hiver, sa mélopée
Plus tendre que les hallebardes
Qui cliquettent contre les épées
Le clapotis de la rivière
Qu’elle soit torrent ou ruisseau
Nous l’aimons comme le bruit de la mer
Lorsqu’elle défait ses gros rouleaux
Et les cloches des vaches laitières
Tintent qu’elles soient seules, en troupeau
Le carillon sonne pour la prière
Au cimetière, on ne dit mot
Sur le pont grince le métro
Dans la rue trompettent les klaxons
Mais la sonnette des vélos
Est plus plaisante que les freins des camions
Bruits de la ville ou de la campagne
Qu’ils viennent des bêtes où des hommes
Toujours ils nous accompagnent
Du réveil jusqu’à notre somme
Mais de toutes ces musiques
Je vous l’avoue ma préférée
Plus belle que les chœurs antiques
Je vous le dis en vérité
Plus fort qu’un orchestre symphonique
Chanté par les divinités
C’est le chant de la récré !
C’est le chant de la récré !