Chaque jour un poème du dimanche 20 au dimanche 27février 2022
Légère et douce La consolation Murmurée De tes lèvres à mes paupières Nous avons tant marché sur le sentier qui s’effondre Tant regardé la mer sous le soleil et sans ciller des yeux Nous avons tant saigné nous griffant sous les ronces Tant usé nos souliers aux pierres aiguës ou rondes Mais cette vague chanson n’est que réminiscence Un bateau rentre au port, sa vapeur clapote, Et dans ses soutes le navire ne rapporte Que les malheurs du Monde et des cadavres d’hommes La paix n’est plus que ce mensonge énorme La paix ! Disent-ils et leurs missiles en pluie dessinent Le rictus effrayant d’un dictateur indigne Sous les mots, sous les mots dérisoires et ronflants Les mots poncifs, les mots slogans La vérité, la vérité, la vérité La vérité Je voudrais bien que tu m’accompagnes encore un peu Quelques heures Je vais partir tu sais, qu’aurais-je à faire ici ? Il a neigé sur la grande place vide Que traverse un char lourd et sinistre, impavide