« Le bonheur, dit St Thomas d’Aquin, n’est pas une émotion mais une décision. » Les nouvelles du Monde pourtant pourraient venir sonner le glas de nos ambitions en nous ramenant à la dure réalité des souffrances. Je vais dans la joie du vent. Être joyeux pourrait alors passer pour de l’égoïsme ou pure illumination. Mais il y a une détermination dans la joie… Alors, il y aura toujours des doucheurs d’enthousiasme... mais chouiner ou prendre des mines tristes réduira-t-il vraiment la souffrance ?
Dans une autre chanson, je racontais que la joie n’est jamais loin de la tristesse… on peut passer du rire aux larmes et réciproquement. Mais la joie est aussi une façon de rester digne, de faire solidarité…
Loin des ivresses factices des fêtes obligées, loin des diversions, la joie ose l’instant présent.
On a trop souvent confondu effort et souffrance, laissé croire qu’il fallait se sacrifier pour espérer un jour une récompense… Il est niais et inutile de jouer les regretteux et dangereux de se vouloir martyr. Le chemin de joie se débroussaille en marchant !
Cette chanson naïve m’est venue il y a quelques temps, je l’avais accompagnée d’une première mélodie, puis par un dimanche pluvieux, une nouvelle est venue. La voici donc, offerte, toute simple, enregistrée d’un trait ! Bonne écoute !
La chanson
Le texte
Oh ! Je vais, dans la joie du vent, je m’en vais délicieusement
Traversé, de sensations légères, de parfums, de la brise du vent
Oh ! Je vais, amoureusement fiancé à mes souvenirs d’enfant
Je fais des sauts dans les flaques de soleil, je m’émerveille !
Ceux qui me voient passer avec ma crinière blanche
Doivent me trouver singulier quand je souris aux anges
Quand j’ose sautiller d’un pied léger l’insouciance
Vient me désigner, pour moi c’est toujours dimanche !
Ceux qui m’ont connu autrefois quand je me tenais droit
Me regardent béats, ne me reconnaissent pas !
Ils me prennent pour un fou, pour mon frère ou mon fils
Mais à la fin je sais que certains se réjouissent
Quand je danse dans la rue, bondissant du trottoir
On dirait que m’accompagne une joyeuse fanfare
Des enfants, des chiens et même des vieillards
Tout ce monde s’en vient, swinguer jusqu’à très tard
Il est temps maintenant, après toutes ces années
Où laborieusement, je me suis sacrifié
De retrouver l’enfant épris de liberté
Et chanter simplement, hiver comme l’été
Et que ma joie jamais ne soit pour vous signe d’indifférence
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