A la pointe de Mousterlin, Sur le dos des rochers luisants Les grands cormorans sèchent leur ailes Ploient, déploient, comme une cape lourde Et devisent à l'écart des passants sur la plage A la pointe de Mousterlin De petits oiseaux étonnants, au bec fin, s'approchent sardoniques Se laissent approcher un peu, puis s'éclipsent Me renvoyant à ma méconnaissance du Monde Tandis que les grands cormorans, à demi-mots, conversent Et sèchent leurs ailes sur les rochers semés Comme des dos d'hippopotames luisants dans l'océan ensoleillé
Vincent Breton -2008