C’est la période où je visite mes archives numériques. J’ai retrouvé cette vidéo « faite à la main » mais qui reprend la chanson « Les poètes’. J’en donne le texte dessous. Elle décrit assez bien comment je suis venu à la poésie, ce que je dois aux poètes. On me fera reproche que ce sont seulement des hommes cités ici et pourtant plus tard je vins à la découverte aussi de poétesses…
La vidéo
Les poètes
J'avais sept ans, tartine de beurre À l'école de Monsieur Fombeure Mon enfance dans les prés verts Je ne connaissais pas Prévert Puis de Carême en Supervielle Ma tête bourdonnait d'abeilles Gavroche me tirait par la poche J'étais enfant, j'étais un mioche Le cœur gros quand Monsieur Hugo Faisait résonner tout les mots Je frissonnais avec Verlaine Et dans la beauté de Rimbaud Je dévidais toute ma peine J'étais sensuel, j'étais ado Puis j'ai découvert Guy-Cadou Desnos, Éluard et surtout Mille chansons d'Aragon La noirceur de Lautréamont Radiguet ou François Villon Toute la France des poètes Entrait libre dans ma maison J'avais sept ans, j'en avais trente Triste, heureux, amoureux Que je marche seul dans la sente Ou que je navigue à deux Ils ont toujours été ici Dans la bibliothèque amie Confidents, frères, sages ou impies Consolateurs des insomnies Illuminant en cœur la vie ! Si tout cela semble banal La poésie phénoménale Bonne religion pacifique Touche à la vie et au mystique La métaphore fantastique L'alexandrin et la rythmique La rime riche ou la belle prose Toutes sortes de métempsychoses Vous qui vivez sans poésie Avec tous vos mots sans patrie Et méconnaissant les poètes Comment vous faites ?
Je crois bien que chacune, chacun, devrait veiller dès la petite enfance à donner à la poésie toute la place qu’elle mérite. La poésie est source de paix et de liberté, elle apaise autant qu’elle permet d’aller au chant. Elle nous conduit tranquille à l’émerveillement. Ce n’est pas rien.
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