C’est bien étrange en vérité, les liens du sang, ceux qui existent entre des frères et des sœurs qui ont partagé ensemble leur enfance, leur adolescence… Une petite chanson qui raconte la retrouvaille d’une frère et d’une sœur avec l’âge en plus …
Les liens du sang
Le texte
Et sur le fil des émotions La fraternité fait ressac Sur la mémoire d’un héritage Pour quelques souvenirs d’enfance Je me souviens quand nous allions Sur le chemin de cette école Dans les moqueries des idiots Il fallait que je te défende Le chien sait-il lui qui tu es Il te regarde avec bonté En toi, c’est sûr, il reconnaît La douce familiarité À la bonne table, sommes simples ! Tu as vieilli, je me souviens De la gamine avec ses couettes Et toujours tu m’écoutes bien Je te guidais souvent avant Et j’accordais mes pas aux tiens Je décrypte dans tes gestes lents Cette sagesse d’innocence C’est nous les gamins de l’histoire Les trimballés de la mémoire Les gens qui croyaient nous connaître Tous ceux-là ne peuvent savoir Ce qui subsiste de l’enfance Ce qui surnage, ce qui persiste On se pardonne, on a confiance Rarement nos disputes insistent C’est que nous avons pris des coups Et pas seulement au figuré Nous marchions au pas cadencé J’étais Lala, elle Lélé Et sur le fil des émotions Tu ne m’aurais pas reconnu Elle dit, après toutes ces années Nous ne sommes pas des inconnus Quelque chose traverse l’espace Comme une étoile filante fugace Ce qu’il reste d’une fausse famille Un vieux gars, une fille gentille C’est quoi ce destin tout bancal L’amour forcé qui passe mal On naît comme on peut, orphelins Position moins inconfortable Qu’à pas savoir si on pouvait Qu’à pas savoir si on voulait De nous les pièces rapportées Trouver sa place dans la tablée Des siècles à marcher en mesure Une mère morte à vive allure Une jeunesse chiffonnée Ne pas se plaindre et puis marcher Et chacun a pris son chemin, Traçant sa route, il faut bien vivre Cherchant l’amour dans quelque livre Se consolant avec des riens S’il faut que souffrance se passe Autant la médisance se lasse C’est bien étrange en vérité Les liens du sang, fraternité !