J’ai toujours aimé les longs chemins…
Aller seul par les chemins perdus jusqu’à se perdre dans un ravin ; surprendre un animal sauvage dans son intimité… c’est depuis toujours un vrai bonheur. Parfois je découvre une clairière où nous pourrons revenir à plusieurs.
Au fond cette chanson est l’une des plus autobiographiques ….
Les chemins – le texte
J’ai toujours aimé les longs chemins perdus dans la campagne Et les maisons abandonnées, cachées au fond d’un bois que le lierre gagne Les étangs calmes dissimulés connus des seuls oiseaux, des notonectes Ces lieux où le soleil perce à peine, royaume des insectes J’ai toujours aimé marcher loin au risque de me perdre, mais en vain Ou de prendre mes mains dans les ronces, de tomber dans un ravin Je suis l’ami des tourbières, des fossés, ces sentiers incertains Des pierres dissimulées sous la mousse, j’ai perdu le chemin Parfois nous surprenons l’intimité secrète d’un chevreuil, Que le bon chien ne va jamais poursuivre dans les feuilles Ou bien ce lièvre apeuré nous regarde, je me vois dans son œil Le cœur battant, surpris par le luth grave de mon ami le bouvreuil Tous ces chemins, ces maisons, ces forêts, cette solitude J’en ai l’amour depuis l’enfance c’est comme une habitude Le goût d’être orphelin, des contes, des miettes que l’on sème Des fugues tentées un moment, c’est l’enfance que j’aime Puis plus tard, lorsque je trouve une clairière ouverte vers le ciel Nous revenons avec des enfants, des femmes, des rires merveilles Nous construisons des cabanes et nous lançons des ballons Ne t’éloigne pas trop, bientôt nous rentrerons à la maison !