Le temps d’allégresse est une chanson écrite en 1999. C’est donc une chanson parisienne et c’est vrai que je vivais alors au sixième étage d’un immeuble. Je l’ai d’abord donnée avec une autre mélodie et ce matin je me suis amusé à la visiter autrement… En voici un enregistrement « tout chaud »…
La chanson
Le texte
Bien qu’elliptique pour celle ou celui qui l’écoute aujourd’hui, le texte me renvoie à des souvenirs très précis qui tiennent aux lieux et aux personnes, à des moments heureux. Il me suffit de le reprendre pour que surgissent les images… alors compte tout autant ce qui n’est pas écrit, l’ambiance… Ce qui fait que je n’imagine pas du tout comment il peut être reçu par d’autres…
C'est le temps d'allégresse
Et des promesses nues
Je porte mon enfance
Comme un troupeau herbu
Songes chevelus, galopant à l'estime
Lacs bleus délacés à l'ombre des cils
Quand le firmament fusionne à l'intime
Que brume brouillonne aux rêves fragiles
Je viens vers vous mes amours emportées
Je viens vers vous à petits pas comptés
Je viens vers vous, biscuit tasse de thé
Chatteries et caresses, coussins veloutés
Cheval au désir rouge, c'est mon orgueil qui bouge
Ma crinière a doré sous le cri des cigales
J'emporte sur mon ventre le dessin d'une bouche
Dont les lèvres muettes écrivent phénoménales
Des lettres et des arabesques mouillées
Des chiffres pour dénombrer mes peurs
Une boussole en os étrangement rouillée
L'horloge parabole n'imite plus le cœur
Je porte mon enfance comme un troupeau herbu
Ma laine blanche fond dans la bouche des vertus
Je retrouve ce goût de terre molle et d'herbe
Je reconnais le signe, je désigne le verbe
Il pousse devant ma porte, sixième étage d'un immeuble
Un gazon dru et tendre, une prairie d'amour
Ce sont les souvenirs dont mon âme fut veuve
Faute d'avoir voulu imiter la couleur du jour
Et d'avoir nié mes velours
Pour faire semblant, jouer au grand
Avant que, avant que, avant
Avant que, avant, juste avant
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