S’il est un bonheur, c’est d’aller voir le jardin au matin quand la rosée est encore présente. Cette chanson vous conte ainsi le récit d’une visite menée en compagnie de la chatte et du chien…
Le texte
J’aime au matin quand la rosée, chatouille la plante de mes pieds
Avec la chatte, avec le chien, dans le jardin, herboriser
Je ne cueille rien, je regarde, ce que la nuit nous a offert
Et si mon regard s’attarde, vois ce qu’ici j’ai découvert :
Ce jour le grand laurier rose, commençait sa métamorphose
Ses boutons vont se déployer, plus rouge que rose le laurier
Les coquelourdes, ainsi l’on nomme les anémones pulsatilles
Sont bien plus légères que lourdes, les jolies filles !
Font un clin d’œil aux campanules, tu me diras que j’affabule
Sous le muret coquelicots sont nés dans la nuit illico
Plus bas dans la pente j’observe que fleurit le millepertuis
Qui l’aurait vu, qui l’aurait cru tous les rosiers sont épanouis !
Les pâquerettes piquent le pré jusqu’à me faire clignoter
Mes yeux, plus loin se sont perdus dans la prairie qui a grimpé
En profusion, les fleurs sauvages se mêlent aux douces graminées
Elles font ensemble un paysage qu’un peintre ne saurait inventer
Ah beau jardin, donné aux hommes, tous ces cadeaux j’en fais la somme
J’admire la nature qui exulte, c’est ici mon seul lieu de culte
Si je repasse tout à l’heure, j’aurais d’autres moissons de bonheur
La chatte s’est couchée dans les herbes, y cherchant un peu de fraîcheur
Le chien me suit dans les sentiers, furetant la bonne odeur
Du passage secret d’une bête, tandis que grésille un insecte
La vie, la vie nous fait honneur ! Bêtes et fleurs !
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