Le chat était en colère Et nul ne savait pourquoi Il y eut ceux qui en doutèrent Et que soudain le chat griffa Il y eut ceux qui en rirent Et que le chat souffla Ceux qui s'en inquiétèrent Que le chat ignora Maître de sa noire colère Libre jusque dans son mystère Noble et toujours solitaire Honteux de la boue à ses pattes Lorsqu'il revient de la guerre Le chat n'est jamais diplomate De sa queue têtue il frappe Le sol, et toujours reste fier Noir, silencieux, amer Ronge la longe et s'allonge Lion troublé dans son siècle Dans son immense territoire de rêves Et je t'écoute et je t'implore Mais tu ne dis rien Tu t'exaspères Je ne suis ni ton maître Ni ton frère Je suis le fruit de ta colère Indigne, jamais propre L'opprobre valide ta colère À qui demander pardon ? À dieu ? Non... À ma mère ? Le vent se lève ... Vent de colère
in “Rue des Pommiers” janvier 2012