La tristesse parfois se glisse dans la maison, inattendue. Tout allait bien, vous voilà triste, vous ne savez pas pourquoi… Un changement de saison, un ciel plus gris, une mauvaise nouvelle ou peut-être juste une sorte d’interlude où elle est venue se glisser. Elle est capable de s’installer sur vos épaules, de prendre place sur le canapé et si vous la laissiez faire vous conduirait de la nostalgie à la mélancolie. Il ne faut pas la nier, l’accepter… mais ne pas la retenir.
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Le texte
Tout va bien, mais tu ne saurais dire pourquoi
Comme une lampe qui s’éteint meurt toute joie
Te voila soudain seul debout dans la pièce
Avec sur tes épaules le châle de la tristesse
Est-ce un peu de fatigue qui ravive la nostalgie ?
Ou bien c’est juste l’été qui s’enfuit
Une sorte de frisson qui traverse la maison
Il n’y a rien pourtant tu es triste sans raison
Hier encore tu chantais si joyeusement
Tu faisais rire ici les petits et les grands
Chacun aurait pu dire, voilà un homme heureux
Tu avais le sourire et l’air radieux
Mais c’est ainsi comme vous tomberait un rhume
Voici soudainement ton cœur et ton âme dans les brumes
Comme si c’était l’heure, cette guillotine
Une froide douleur qui vient et t’assassine
Tu sens que se déploie l’aile de la mort
Son ombre te prend, elle va saisir ton corps
Puis tu te redresses, ne fais pas l’imbécile
C’est juste une tristesse qui te rendait fragile
Tu sais pourtant qu’un jour, ce sera bien réel
Il n’y aura pas de secours, elle te brisera les ailes
Peut-être toi-même saisiras-tu le couteau
Si la souffrance est plus violente que les mots
La nuit tombe déjà telle un voile pudique
On ne se montre pas triste en public
Tu resteras un peu jusqu’à ce que ça passe
Et puis tu sortiras avant que ça nous lasse
Tout va bien, mais tu ne saurais dire pourquoi
Éteins là lampe, il le faut, endors-toi !
