Il me suffit de t’aimer dans l’ombre

Publié le Catégorisé comme chansons à écouter
Cheminlune

À la mi-septembre, je m’étais amusé à inventer des textes proposés à la lecture et à l’écoute sous forme de poèmes à écouter. Hier soir, l’un de ces textes est devenu chanson. J’ai changé le titre pour « Il me suffit de t’aimer dans l’ombre ». Je trouve que sous cette forme chantée, le texte prend plus de relief. Bonne écoute !

L’audio

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Le texte

Il me suffit de t’aimer dans l’ombre sans que tu n’en saches rien
Que ferais-tu de mon amour ?
Je t’aime mieux de loin
Je joue les anges gardiens
J’ôte les cailloux de ton chemin,
Tu ne le sais pas,
Je fais venir à toi les plus beaux visages
Pour qu’ils succombent à ton charme incomparable

J’ai ma pudeur, j’éteins la lampe quand tu entres dans la chambre
Je te sais, dans tes draps de soie, je veille sur ton sommeil
Je ne m’approche pas de tes rêves, je garde la porte
Cette nuit, ni les autres, aucun ennemi n’entrera

Il me suffit de penser à toi, à tes épaules dans le vent
Lorsque tu nages ou que tu traverses la ville bondissant
Une ligne de vie invisible relie ton inquiétude à ta joie
Je suis là, chaque minute, muet, pour toi

Jamais tu ne liras ces lignes ou si tu les vois,
Tu ne reconnaîtras pas que je ne parle que de toi
Je veille sur toi et sur ton ami qui s’inquiète
Il tente de rire, il plaisante, tu te penches à la fenêtre
Il a peur, il t’aime autant que moi, petit poète

Il me suffit de t’aimer dans l’ombre,
Un peu de ton souffle me parvient par-delà les montagnes
J’en ai la buée sur mes lèvres, mais je n’oserais pas
Embrasser seulement cette ébauche, ce qui vibre de ta vie
De ton essence, cette impulsion, cet élan, ce désir,

Je recueille tout, entre mes paumes, pour ma soif
Je bois dans le silence, une patiente espérance
Je suis réceptacle, ton oracle protecteur,
Je te sais dans ta douceur et ta douleur
Mieux que quiconque, je t’aime
Avec une sûreté divine, libre, sans souffrir
Sans jamais toucher à ta peau ni à tes tendres secrets

Il me suffit de t’aimer dans l’ombre, sans que tu n’en saches rien
Et pourtant j’existe dans cet amour complet où je ne te manquerai pas
Puisque je t’aurai donné pour consolation, l’épaule du plus tendre qui soit
Je t’aimerai dans l’ombre, tu ne le sauras pas.
Nuees

Version en texte dit

Vincent Breton

Par Vincent Breton

Vincent Breton auteur ou écriveur de ce blogue, a exercé différentes fonctions au sein de l'école publique française. Il publie également de la fiction, de la poésie ou partage même des chansons !

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