L’été brûle son fer dramatique sur ton absence Je ne suis pas allé à l’Océan, le sel sèche ma bouche Ombre dure du saule dépouillé, la canicule dépouille mon front Le désert c’est ici Face à l’océan Ma barque est renversée dans le sable Où seule la méduse a crevé son sac, à fond de cale un enfant meurt Vous ne me m’avez pas parlé parce que j’en savais trop sur vos mensonges adultérins Adultes alcooliques aux refrains sentencieux L’herbe sèche flagelle votre silence Ce qui a fui, a coulé dans le sable, votre eau, ce sang, mes larmes Cette corde rêche, le cordon ombilical que j’ai dû rompre avec mes propres dents Vous ne m’avez pas parlé vous préfériez mes hanches, ma cambrure, mon rire, mes bavardages Vous avez tout pris comme on cambriole et puis vous avez jeté à terre ces mauvaises chansons Avec votre air hautain, légèrement dégoûté… L’été me brûle à son absence Vous Vous saviez encore son nom Vous êtes reparti vers les terres Je regarde son empreinte s’effacer dans le sable C’est effacé Il ne s’est rien passé Je vais si bien Demain, j’irai nager
[le Moulin Vert- juillet 2010]