Oui, Dieu parfois est distrait. Il ne parvient pas à secourir les hommes comme il le devrait. Son crayon tombe, il se penche pour le ramasser. Ça dure une seconde. Mais pour Dieu, une seconde peut durer une année pour nous. Et pendant ce temps, il arrive du malheur aux hommes…
Cette petite histoire, c’est une religieuse qui la raconte aux enfants, histoire de trouver une sorte d’excuse face aux drames auxquels ces enfants de la guerre se trouvent confrontés, désemparés, prêts à douter.
Et le ciel s’assombrit
Ole Bordenal est le réalisateur de ce film de 2022 que diffuse en ce moment Netflix.
Inspiré de faits réels, d’une facture classique, mais néanmoins efficace, le film pointe parmi les horreurs de la guerre celles qui font ce que l’on nomme parfois pudiquement des “victimes collatérales”.
Ici, une école de Copenhague se trouve bombardée par erreur par les alliés.
Le générique de fin terrible laisse défiler le nom des victimes, les adultes et les dizaines d’enfants. On compte et puis…
Les acteurs jouent avec toute la fraîcheur possible, surtout les enfants, et le jeune Bertram Bisgaard Enevoldsen qui n’en est pas malgré ses 15 ans à son coup d’essai pourrait emprunter les pas d’un Léonardo Di Caprio.
L’actualité en écho
Forcément l’émotion qui nous saisit est influencée par l’actualité. Forcément aussi le réalisateur nous invite à dépasser la vision binaire de la guerre.
À plusieurs reprises d’ailleurs, l’ambivalence de certains personnages pris dans l’histoire malgré eux est soulignée…
Le film ne doit pas être vu par les enfants seuls, mais des grands de 10 ans et plus pourront y accéder… à voir…