Si l’on vient à me demander, c’est souvent, « d’où je suis ? » , « d’où je viens ? » voilà une question embarrassante à laquelle je peine à répondre. Constat. Je vois bien des racines, vite éloignées, les « quatre coins de la France », puis plus loin peut-être, mais aucun lieu dont je puisse dire, c’est « chez moi » où je « retourne me ressourcer ».
C’est parfois troublant mais au final donne aussi une forme de liberté… « Voyageur, fin de race, locataire ». Tel est mon sort. Se savoir voué à l’oubli bientôt enseigne l’humilité.
La chanson
Le texte
Je n'ai pas de pays où je puisse rentrer Pas de village où je dirais, c'est ici, c'est chez moi ! C'est là que j'ai grandi, je n'ai pas d'autrefois Qui tienne autrement qu'en des songes dispersés Je n'ai pas de maison où je puisse rentrer Pas de mère pour m'attendre auprès d'un vieux foyer Pas de chambre où je saurais me réfugier Pas de lit d'enfant où je me souviendrais Voyageur, fin de race, locataire J'habite une langue, je suis vacataire Fugueur, étranger, je m'échappe, je passe J'efface avec soin, chacune des traces Je n'ai pas d'héritage que je puisse transmettre Pas d'enfant que j'aurais ici à reconnaître Quelques amours perdues autour de la planète Des étoiles filantes, la tendresse d'une bête Je n'ai pas de richesse que ma liberté Ce vertige du matin quand je dois explorer Quelque nouveau chemin, une route, un sentier Pour m'en aller quérir le sel de l'amitié Pour l’ivresse d'une chanson, le rire d'un torrent La guitare amicale et tes grands yeux d'enfant Je n'ai pas de pays où je puisse rentrer Si j'appartiens au monde, je suis ta vérité Dans ce présent intense où brûle un feu immense Ma joie se contente du calme de ton sourire Tu m'offres un peu de thé, mais déjà je pense Qu'approche l'heure où je devrai partir

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