J’ai été censuré par Facebook à trois reprises. C’est amusant de noter cela au moment où je mettais en ligne hier un article à propos de l’hygiène des réseaux sociaux. Deux questions viennent : que s’est-il passé et que fais-je encore sur Facebook ?
Un petit épisode en tout cas parlant de ce que peuvent faire les « robots automatiques »…
Que s’est-il passé ?
Facebook considère que le fait de vouloir partager un article dont je suis l’auteur sur ma page serait du spam…
Il est invoqué le fait que je chercherais indument à obtenir des « j’aime » ou des followers avec ce type de publication, de manière « trompeuse ».
En réalité, il faut noter, que le blocage est immédiat.
C’est bien un « robot », une machine, une action automatisée qui agit …
Facebook n’aime pas qu’on incite à sortir de ses pages
En réalité, en créant du lien depuis Facebook vers mon site, le risque c’est que la lectrice ou le lecteur quitte l’application ou le site de Facebook. Le but de Facebook c’est de vous retenir le plus longtemps possible dans « sa maison » pour promouvoir notamment ses publicités…
À noter : Instagram interdit depuis toujours de faire des liens vers l’extérieur par exemple à partir d’une image. Threads le permet encore.
Un certain nombre de sites Internet utilisent des extensions parfois payantes pour relayer directement leurs articles sur les réseaux sociaux. Si les réseaux sociaux limitent cette possibilité, on n’aura bientôt plus que du contenu clos sur lui même... ce qui est contradictoire avec la culture de l’hyperlien qui fait la richesse et l’intérêt de la navigation sur l’Internet…
Ce qui est amusant, c’est évidement l’explication donnée. Facebook entend par contenu original, un texte écrit directement sur sa page et non sur un site ou un blogue externe. J’ai pourtant mis un peu de texte, peut-être pas assez. Je ne sais pas si certains « mots clés » ont joué contre moi… Tout est opaque.
On me souffle dans l’oreillette qu’un « jalouseux » a pu aussi vouloir signaler mes contenus à Facebook en créant une alerte automatique… Il n’est pas impossible qu’un militant d’extrême droite se soit vengé… C’est une technique connue sur les réseaux… de rencontre où certains se trouvent exclus pour des raisons parfois justifiées mais aussi simplement parce que des aigris les ont signalés…
L’appropriation des contenus par Facebook
Facebook s’approprie les contenus que vous publiez, notamment les images. Il les utilise pour vous proposer de la publicité ou des liens vers des pages Facebook… le but encore une fois est que vous restiez dans son univers et d’obtenir le maximum d’informations sur vos activités, vos centres d’intérêt etc. dans un but évidemment commercial.
C’est évidemment très différent de réseaux libres comme ceux de Mastodon ou de Diaspora.
Mes précautions
C’est la raison pour laquelle très régulièrement je supprime les contenus que je publie : articles, photos… et je vide ma poubelle immédiatement.
Cela déplait tellement à Facebook qu’il faut redonner son code alors qu’on est déjà connecté !
Deux poids, deux mesures
Au Tribunal de Facebook, la réaction de l’éditeur est unilatérale. J’ai beau avoir déposé une réclamation (en droit on a toujours la possibilité de se défendre), Facebook est juge et partie… et je n’ai pas même une réponse. Il n’y a d’ailleurs pas eu d’avertissement, c’est la censure directe... et je pense que devant un tribunal (si j’avais le temps et les moyens) ça pourrait se discuter…
Plus grave : lorsque je signale un contenu raciste ou pornographique (certains comptes qui m’envoient des photos « suggestives » ou des offres de service sexuel), Facebook lorsqu’il consent à me répondre ne voit pas le problème dans les trois-quarts des cas… Les robots sont bien mal configurés car il suffit de voir « de loin » la photo de profil pour comprendre que cela n’a rien à voir avec une composition artistique !
Mais alors pourquoi rester sur Facebook ?
Trois raisons que je sais discutables :
- pour faire savoir ce que je publie ici en laissant la publication Facebook sur « public » : je sais que certaines personnes qui ont pu me connaitre dans différents contextes me retrouvent par ce canal…
- pour partager de façon anecdotique quelques photos données aussi sur Instagram ou d’autres davantage à caractère privé auprès de la famille et des amis…
- pour suivre des groupes thématiques d’intérêt local ou par exemple autour du numérique…
Certains de ces groupes ne sont pas présents sur des réseaux comme Mastodon ou Diaspora… il faudrait réussir à convaincre et démontrer qu’ailleurs c’est aussi bien conçu…
Il n’est pas dit que je n’abandonne pas bientôt Facebook…car au fond, croyant me punir, ce réseau problématique, m’enverrait en me censurant un signal salvateur !
Et vous ? encore sur Facebook ?
